Une députée accuse à l'Assemblée le ministre Jean-Michel Baylet d'agression sur l'une de ses collaboratrices
par morandini
Scène surréaliste hier, à l'Assemblée Nationale, Isabelle Attard a interpellé et accusé Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des collectivités territoriales, d'agression sur l'une de ses collaboratrices . "Le 11 février 2002, Monsieur le Ministre, vous étiez encore sénateur du Tarn-et-Garonne, quand votre collaboratrice parlementaire a porté plainte contre vous à la gendarmerie de Toulouse. Voici ce qu'elle a déclaré : elle était à votre domicile, lorsque vous l'avez frappée, au visage, à plusieurs reprises, Monsieur le Ministre. Vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous, et vous l'avez contrainte, sous la menace de nouveaux coups, à rédiger sous votre dictée une lettre de démission, Monsieur le Ministre. Vous avez chassé votre collaboratrice de chez vous, en pleine nuit, entièrement dévêtue et pieds nus, Monsieur le Ministre Vous étiez patron de presse, vous connaissez le délai de trois mois pour les attaquer en diffamation. Vous avez choisi le silence, face à ces informations qui dérangent. Aucun innocent n'aurait choisi de se taire. Par votre silence, vous reconnaissez être l'auteur de violences graves commises sur votre collaboratrice, Monsieur le Ministre, poursuit la députée, impliquée dans le dossier Denis Beaupin. Certes, vous ne serez jamais condamné, puisque vous avez acheté le silence de votre victime. Comment osez-vous vous présenter à l'Assemblée nationale, sans être submergé par la honte ? » Le ministre a tenu à répondre: On peut tout romancer, mais il y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite, ce qui prouve, vous l'imaginez, que les choses ne se sont pas passées comme vous le racontez. Le procureur de la République n'aurait jamais classé sans suite si les choses étaient telles que vous le dites.»
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