Santé - L’assiette a-t-elle un genre ?
par telematin
Chroniqueuse : Laurence OstolazaC’est la question à laquelle psychologues, nutritionnistes et sociologues ont répondu récemment autour d’une conférence.Oui ! Répondent Sylvie Avallone, professeure de nutrition et sciences de l’aliment à Montpellier (Supagro) et Catherine Vidal, neurobiologiste et directrice de recherche à l’Institut Pasteur.Leurs arguments :Dans la majorité des traditions culturelles, l'alimentation des femmes et des hommes n'est pas la même. La viande rouge, les graisses sont réservées aux hommes, tandis que les femmes sont nourries de céréales et de viandes blanches.Comment explique-t-on ce phénomène ?« Les femmes ont des besoins en micronutriments essentiels supérieurs à ceux des hommes (tels que le fer, le zinc, les vitamines A, B9, B12) dès lors qu’elles deviennent en âge de procréer (menstruations), et plus fortement encore lors des périodes de gestation et d’allaitement ».Elles ont notamment un besoin en fer de +45 % versus les hommes. Les femmes sont donc davantage sujettes à des carences en fer et à de l’anémie.Par ailleurs, les femmes sont plus perméables aux arguments nutritionnels.« Dans les représentations collectives, un homme ça aime la viande ! Il y a une symbolique de force et de puissance ». Les femmes sont plus intéressées par la volaille, l’escalope, dans une perspective de contrôle de poids et parce que l’on s’éloigne de l’animalité.« A travers le choix de ses aliments, l’homme choisit le type d’homme qu’il désire être ».Pour en savoir plus :Meat lab par Charalhttps://www.charal.fr/meatlab/https://www.charal.fr/post-meatlab/notre-assiette-a-telle-un-genre/
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