Santé - Alerte au baby blues
par telematin
Chroniqueuse : Laurence OstolazaLe Collège national des gynécologues et obstétriciens français appelle médecins, sages-femmes et entourage des jeunes mamans à plus de vigilance pour une meilleure prise en charge des troubles psychiques qui peuvent être liés à la naissance et qui sont trop souvent négligés.Baby blues ou dépression, leurs conséquences sur la mère mais aussi sur l'enfant sont pourtant loin d'être anodines.Pour 15 à 20% des femmes, - chiffre considérable - la maternité s’accompagne d’un effondrement psychique. Elle peut faire réapparaître une maladie psychiatrique préexistante, pas forcément dépistée auparavant. Grossesse et période post-accouchement représentent ainsi la période la plus à risque de rechute de troubles bipolaires.Elle peut aussi favoriser l’émergence de troubles psychiques, de la dépression du post-partum à la plus rare mais plus grave psychose puerpérale, qui touche une femme sur mille.Souvent tus par les mères, pas assez écoutées, souvent ignorées par les professionnels de santé qui accompagnent les femmes avant et après la naissance, les troubles de l’humeur et le sentiment de vulnérabilité accrue de la mère sont dans tous les cas des signes d’alerte.Ces troubles peuvent mener au suicide, qui constitue la première cause de mortalité maternelle. Le risque en est 70 fois plus élevé dans l’année qui suit un accouchement qu’à tout autre moment de la vie d’une femme.Nathalie Lancelin-Huin, psychologue spécialisée en périnatalité, exerce à la maternité d’Annecy auprès des parents et des bébés.Pour en savoir plus :« La vie commence avant la naissance, Les secrets du bébé in utero », de Nathalie Lancelin-Huin, aux éditions Josette Lyon.www.maman-blues.fr
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