Paris - Des centaines de migrants dont des dizaines d'enfants se sont installés cette nuit sur la célèbre Place des Vosges avec des tentes : "Nous ne bougerons pas jusqu’à l’obtention pour tous d’un hébergement digne !"
par morandini
À l'initiative de cette réunion de plusieurs associations qui viennent en aide aux migrants, sans-papiers et sans-abri, 400 d'entre eux ont été installés dans des tentes ce jeudi , sur la très célèbre place des Vosges, dans le Marais, à Paris. «400 personnes sans-abri, dont des dizaines d’enfants, se sont installées sous des tentes, place des Vosges, à Paris», a ainsi communiqué en début d'après-midi ce jeudi Utopia 56, l'une des associations organisatrices de ces opérations coup de poing.«Au lendemain des 70 ans de la convention de Genève, nous demandons à l’État le respect des lois dont l'hébergement immédiat de tous», a-t-elle fait savoir.«Nous avons choisi ce lieu car c'est un lieu touristique à Paris. Nous voulons montrer une autre face de Paris», s'est ainsi justifié Pierre Mathurin, le coordinateur parisien d'Utopia 56, qui milite pour «rendre visibles les invisibles» et ce, y compris, «dans les quartiers chic».Sur place, plusieurs familles de migrants mais également de personnes munies de carte de séjour mais sans solution d'hébergement avaient donc pris possession des lieux, dans le jardin de la place des Vosges, plutôt habitués aux bandes de copains et aux touristes. Là, des tentes de camping avaient été installées en nombre, alors que les associations s'organisaient pour assurer leur sécurité et leur ravitaillement.Dans un communiqué, Utopia 56 demande à l'Etat «des solutions d’hébergement dignes et pérennes, conformément à la loi», alors que «le contexte de grave crise sanitaire» n'a fait selon l'association «qu'aggraver la situation», et ce, «à la place d’une orientation vers une solution de stabilisation ou un relogement, comme le prévoit également la loi».Et de prévenir : «les personnes sans-abri ainsi que le collectif Réquisitions resteront sur place jusqu’à l’obtention pour tous d’un hébergement digne, dans l’attente de leur relogement».
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