http://bourgogne.france3.fr/emissions/les-documentaires-bourgogne/actu/les-sentiers-de-la-liberte-diffuse-samedi-1er-decembre-15h20.html
Un documentaire diffusé sur France 3 Bourgogne samedi 1er décembre à 15h20
Une coproduction France Télévisions et Faites un voeu
Ecrit par Edith Farineet Jean-Michel Dury,
réalisé par Jean-Michel Dury
"LES SENTIERS DE LA LIBERTÉ" retrace la fuite d’Elias Zommerplaag, de la Belgique aux geôles espagnoles. Il a 15 ans et vit à Anvers lorsqu’en 1940, la Seconde Guerre Mondiale étend son emprise sur une grande partie de l’Europe. Sans refuge ni repères, il doit fuir toujours plus au sud. Il traverse la France, séjourne à Toulouse puis, dès l'invasion de la zone libre, est assigné à Résidence avec sa famille dans le village d’Aulus-les-Bains, en Ariège, un « ghetto sans les murs ». L’Espagne est l’ultime voie d’évasion, pour ceux qui, persécutés par le gouvernement de Vichy ou l'occupant allemand, espèrent survivre ou rêvent de reprendre le combat aux côtés des alliés.
Jeanne Acgouau a 19 ans, elle vit à Aulus-les-Bains et effectue, avec son père, berger, des passages clandestins occasionnels à travers les Pyrénées. Dans la nuit du 4 au 5 décembre, elle accompagne avec lui neuf personnes, qui ont échappé à la rafle d'Aulus quelques mois auparavant, le 26 août 1942. De ce groupe, elle ne sait rien. Elle guide un adolescent de quinze ans qui gravit dans la pénombre et en silence les montagnes abruptes. Dans les années 2000, des historiens retrouvent la trace de ce jeune homme qui est retourné vivre dans son pays natal après la guerre : Jeanne -Rogalle- fait la connaissance d'Elias Zommerplaag, qu'elle a conduit vers la liberté soixante ans auparavant et qui a survécu.
Ce récit documentaire est incarné par deux femmes : Jeanne Rogalle, qui se remémore ce dangereux passage de l’hiver 1942, et tire de l'oubli ceux et celles qui ont risqué leur vie pour résister à l'occupant. Liliane Zommerplaag qui témoigne de l’histoire reçue en "héritage" de son père -Elias, récemment décédé- et qui a résolument marqué sa propre vie. La correspondance échangée entre Elias et Jeanne est le fil de ce film, qui fait revivre une « parole de l’ombre" sans éclat, sans tapage, sans faits d’armes.