Les confidences bouleversantes de Nicolas Bedos, hier dans Sept à Huit, sur la disparition de son père Guy Bedos victime de la maladie d'Alzheimer : "J'ai réussi à voler au temps quelques moments de lucidité formidables"
par morandini
Invité dans le portrait de la semaine de Sept à Huit de Audrey Crespo-Mara, Nicolas Bedos s'est confié sur les souvenirs qu'il a de son père, victime de la maladie d'Alzheimer : "Cette barbare maladie qui a un peu foutu le bordel dans sa mémoire et dans son esprit... J'ai réussi à voler au temps quelques moments de lucidité formidables. C'était un père merveilleux qui, d'une seconde à l'autre, pouvait devenir brutal et désobligeant. Il m'a donné en héritage une sorte de susceptibilité. Mais en même temps on lui pardonnait tout car on voyait au fond de ses yeux, la tendresse d'un petit garçon blessé. Il devient à un moment exactement ce que pendant des décennies il nous a fait promettre de ne pas le laisser devenir. Je n'ai livré cette intimité que dans le seul but de participer à la dénonciation du flou d'interprétation que la loi inflige aux soignants dont la main tremble au bout de la seringue. Ce serait bien que les gens puissent avoir un départ qui ressemble un tout petit peu à l'exigence dont ils ont fait preuve tout au long de leur vie".Et pour arrêter son cœur, Guy Bedos aurait eu recours à l'euthanasie, comme l'évoquait son fils : "Il y a des pères qui partagent la passion du football ou de la guitare avec leur fils, mon père et moi avons toujours eu en commun une relation étroite avec l'envie de débrancher la machine".
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