Les 4V - Jean-Philippe Tanguy
par telematin
La semaine politique a été marquée par la conférence de presse donnée le 16 janvier 2024 par Emmanuel Macron. Une batterie de mesures pour « une France plus forte et plus juste » ont été annoncées par le président de la République, qui a parlé de la famille et de l’école et notamment proposé de généraliser l’uniforme. Invité à évoquer ce « réarmement civique » dont parle le chef de l’État, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et invité des 4 vérités, n’est pas convaincu. Si, selon lui, beaucoup de « mesures symboliques » ont été « empruntées » au Rassemblement national, elles auraient déjà pu et dû être appliquées. « Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 7 ans, plus si on compte la période où il était ministre au gouvernement Hollande », rappelle-t-il.Comment ce remaniement gouvernemental survenu le 12 janvier 2024 et qui met en lumière des personnalités aussi marquées que Rachida Dati est-il perçu par Jean-Philippe Tanguy ? Malgré le flagrant virage à droite du gouvernement, l’homme politique ne demeure pas convaincu par cette réorganisation. « On peut prendre des gens pour faire croire qu’on a un changement », dit-il, mais ceci ne serait selon lui pas forcément gage de mutation réelle. À propos des mesures fortes présentées par le président de la République, Jean-Philippe Tanguy attend de les voir traduites en actes. Lors de son discours le 11 janvier sur TF1, Gabriel Attal a notamment évoqué une baisse d’impôts pour les classes moyennes. Cette baisse aurait déjà été reportée à plusieurs reprises, précise Jean-Philippe Tanguy, et ne concernerait que certaines taxes très ciblées. Jean-Philippe Tanguy évoque un bouclier tarifaire qui aurait pu être « maintenu »Face à la hausse sans précédent du prix de l’électricité, le Gouvernement avait instauré un bouclier tarifaire visant à freiner son augmentation. Au 1er février 2022, le plafonnement de la hausse du tarif réglementé de l’électricité était ainsi passé à 15%. Mais la fin de ce bouclier a été annoncée par Gabriel Attal. Le ministre délégué aux Comptes publics a confirmé jeudi 18 janvier 2024 lors d'une interview sur RTL que le gouvernement y mettrait "progressivement" un terme, d'ici fin 2024. Le rattaché au RN, lui, assure que son parti aurait maintenu ce bouclier en faisant, dit-il, payer le tarif de l’électricité au prix de production français.La ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France Amélie Oudéa-Castéra est sous le feu des critiques après ses propos polémiques sur l’école publique, où, selon elle « un paquet d’heures » d’absences de professeurs n’étaient pas remplacées. Jeudi 18 janvier, cette dernière a déclaré avoir décidé de se dessaisir du dossier Stanislas, où sont scolarisés ses enfants. C’est notamment ce que préconisait la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Est-ce cela veut dire que cette affaire qui fragilise le gouvernement depuis son éclatement, est close ? « Le problème, c’est que la ministre a menti et continue de mentir », juge Jean-Philippe Tanguy, rappelant que ce « mensonge renvoie à d’autres mensonges » et martelant que « à l’école, on a besoin d’une ministre qui incarne des valeurs et qui raconte la vérité ». Dans un numéro diffusé sur France 2 jeudi 18 janvier 2024, Complément d’enquête affirme que le président du Rassemblement national Jordan Bardella aurait tenu un compte Twitter raciste et homophobe entre 2015 et 2017. L’intéressé nie avoir tenu ce compte. Interrogé sur le sujet, Jean-Philippe Tanguy nie également, pense que les journalistes « se sont trompés » et dénonce un reportage « à charge ». Il préfère se concentrer sur les « valeurs positives » et les qualités de « travail phénoménales » de Jordan Bardella.
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