Les 4V - François-Xavier Bellamy

par telematin

Dimanche 9 juin 2024 se tiendront les élections européennes. Chaque citoyen, selon ses faveurs politiques, mettra dans l’urne un ballot en soutien au parti présidentiel, à l’extrême-droite de Bardella, à la gauche insoumise de LFI ou encore à la social-démocratie de Glucksmann. Un éventail de choix qui semble représenter l’essentiel de l’échiquier politique actuel et face auquel la candidature de François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti des Républicains aux élections européennes, pose une interrogation. Anachronisme ou réelle quête d’existence du parti historique de la droite républicaine tentant malgré tout de rester pertinente et de se refaire une place parmi les grands acteurs de la politique française ? Une présence timide des Républicains dans les suffrages que le député de droite ne connaît que trop bien. Un cinglant résultat de 8,48% aux dernières européennes qui s’abat sur la nuque des Républicains telle la révélation ultime d’une vérité qu’ils tentaient d’oublier ou de nier. L’ex-UMP, qui a vu nombre de ses membres devenir Présidents au cours de la Vème République, devient en 2019 anecdotique. La faute à la sévère concurrence macroniste, qui a récemment accueilli dans ses rangs 8 anciens Républicains ? La véritable raison de cette perte de vitesse, François-Xavier Bellamy ne l’explique pas. Il maintient sa position d’opposant politique, estime qu’il est du devoir des Républicains « d’incarner une alternance, parce que les Français ont besoin [d’eux] pour l’avenir », et renie dans la foulée les anciens collaborateurs, Rachida Dati en tête, qui ont quitté le navire pour rejoindre le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Un navire qu’il refuse de voir couler et qu’il entend bien remettre à flot.L’efficacité comme maître mot Efficacité. Au micro de Thomas Sotto, ce n’est pas moins de 4 fois que le professeur agrégé de philosophie utilise le seul terme qu’il semble avoir à la bouche. Selon lui, sa candidature est nécessaire pour ceux qui veulent voir la droite se « reconstruire ». Fier de sa position d’opposant, il ajoute : « Je suis écoeuré de voir à quel point le macronisme et le débat qu’il cherche à installer avec le Rassemblement National auront abîmé la politique française dans une sorte de faux duel qui n’apporte aucune solution ». Sa petite solution ? Reconstruire une droite forte capable d’exister sans s’allier à l’extrême-droite, dont il déplore le manque d’action au Parlement Européen, ni au gouvernement, qui serait encore en quête identitaire et trop occupé à parcourir les plateaux de télévision pour communiquer plutôt que d’agir. Pour l’homme politique, c’est grâce à ses actions et à celles de ses confrères et consoeurs des Républicains, qu’il se démarque. Il rappelle son travail au Parlement européen depuis près de 5 ans, et sa quête de construction d’un continent plus fort et souverain : « Il reste encore à construire une Europe efficace qui rende nos démocraties plus libres, plus souveraines, et plus capables de maîtriser leur destin ». Telle une devise revenant sur les fondamentaux du vieux soldat qu’est la droite traditionnelle, François-Xavier Bellamy martèle que la vie politique retrouvera sa force dans « la constance, la clarté, le sérieux, l’efficacité et l’action ». Seule ombre au tableau : l’image de « vieux réac catho » qu’il incarne, notamment due à ses positions anti-IVG, qui n’aide pas à moderniser le parti qu’il représente. Questionné à ce sujet sur le plateau des 4 Vérités, il répond qu’il est « absurde de faire de la politique avec des caricatures » et qu’il assume des convictions qu’il n’estime pas « scandaleuses ». Son objectif restant le même : celui de la construction européenne et de sa valeur ajoutée.

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