Les 4V - Fabien Roussel
par telematin
Les communistes évincés du Nord-Pas-de-Calais - Fabien Roussel est l’invité du 4 juillet 2024 La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot dit avoir été agressée avec son équipe hier soir, mercredi 3 juillet, à Meudon-la-forêt, alors qu’elle collait des affiches. Marie Dauchy, candidate RN aux législatives dans la troisième circonscription de Savoie aurait également été agressée verbalement par un commerçant sur le marché de Valgelon - La Rochette, ce qui l’aurait amenée à retirer sa candidature. Face à cette montée de violences pendant l’entre-deux-tours des législatives, le président du Parti Communiste, invité des 4 vérités ce matin, tempère la situation. « Dans une société de plus en plus violente, cette violence se rapporte contre des candidats en campagne », a-t-il notamment indiqué, avant de clarifier sa position et d’apporter son soutien aux victimes et à condamner la violence. « Je souhaite que cette campagne se passe de la meilleure manière qui soit, que l’on débatte des idées et des projets sans excès ni caricature », ajoute-t-il. Éliminé dès le premier tour des législatives dans la vingtième circonscription du Nord, qui pourtant était aux mains des communistes depuis 1978, Fabien Roussel accuse une violente défaite pour son parti. Au micro de Jean-Baptiste Marteau, il se dit « battu mais pas abattu », mettant en exergue son amour de son pays et de sa ville pour ne pas abandonner la lutte ni quitter la tête du Parti Communiste. « Si vous regardez la carte du Nord-Pas-de-Calais et du bassin minier, c’est une vague RN qui a emporté toute la région » explique-t-il, justifiant ainsi son propre échec. Il se montre plein d’espoir pour que cette vague « se retire » et que ses idées ainsi que ses envies de répondre au besoin de changement exprimé par les Français dans les urnes le 30 juin dernier, battent à terme l’extrême droite. « Je ferai tout avec mes idées et mes propositions pour que cette vague se retire et qu’ensemble, on puisse vivre dignement », déclare-t-il. Faire front contre le Rassemblement National Le Nouveau Front Populaire s’est positionné très clairement au soir des résultats du premier tour des législatives : tous leurs candidats se retireront en cas de triangulaire ; une position qui a été tenue par les représentants de la gauche à travers tout le pays. La position de la majorité présidentielle était moins claire, invitant à faire barrage contre le parti de Jordan Bardella, mais pas forcément à se retirer ou à voter pour des candidats de gauche. Fabien Roussel est bien conscient du sacrifice que peut être de voter pour la majorité présidentielle pour les électeurs de gauche, « d’autant plus qu’elle nous a caricaturés ». Mais, pour lui, la priorité reste de faire barrage coûte que coûte au Rassemblement National qui n’a jamais été aussi proche du gouvernement de l’histoire de la Cinquième République. Bien qu’il veuille « faire mesurer au camp présidentiel l’irresponsabilité de leurs propos, car ce n’est pas bien de ramener des candidats à des extrêmes sans parler des idées », il insiste sur l’importance de lutter contre l’extrême droite : « pour ma part, je choisirai toujours le meilleur moyen pour battre le Rassemblement National parce que je considère qu’ils sont dangereux pour le pays. »Sur le plateau de Télématin, le communiste refuse de se prononcer sur une potentielle grande coalition « républicaine » au lendemain du deuxième tour des législatives, si le Rassemblement National n’obtenait pas la majorité. « C’est de la tambouille présidentielle », s’insurge-t-il, en rappelant que les choses doivent se passer en tout temps. Pendant celui de l’entre-deux tours, il appelle à avoir « une majorité de députés de gauche à l’Assemblée nationale ». Il estime « important » qu’il y ait le plus possible de députés de gauche au Parlement parce que, selon lui, eux seuls peuvent répondre aux besoins de changements par de véritables mesures sociales. « Il y a des lignes rouges qui sont incontournables, comme l’abrogation de la retraite à 64 ans, un coup de pouce sur le SMIC, une indexation des salaires sur l’inflation, une augmentation du point d’indice pour les fonctionnaires », tout ce qu’il estime « indispensable pour redonner du pouvoir d’achat » aux Français. Il invite dans la foulée Emmanuel Macron à « faire sa propre introspection » alors qu’il vient de provoquer le chaos, avant de taper sur la France Insoumise, et refuse de condamner ses alliés du Nouveau Front Populaire avant la fin des législatives ce dimanche 7 juillet.
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