Les 4 vérités - Marine Tondelier
par telematin
En visite à Belgrade en Serbie, Emmanuel Macron a assuré jeudi 29 août, faire « tous les efforts » pour « aboutir à la meilleure solution pour le pays ». « Il est sur la stratégie du pourrissement », estime Marine Tondelier, invitée des 4 Vérités, ce vendredi 30 août 2024, sur France 2. « Tout l’été, il a fait le pari de l’effritement du Nouveau Front populaire, du fait que ça s’effondrerait comme un château de cartes. […] Il nous parle de la stabilité de l’État, mais lui, tout ce qu’il veut c’est la continuité de sa politique. Sauf que les Français veulent l’inverse », affirme la Secrétaire nationale Les Écologistes. Avec une Assemblée nationale sans aucune majorité, il paraît ainsi très difficile de faire émerger une personnalité pouvant rassembler une coalition plus large, au-delà des différents groupes politiques. Lucie Castets, la candidate soutenue par le NFP pour prétendre à Matignon ne dispose elle-même pas de majorité et l’ensemble des autres partis s’y sont opposés, menaçant une motion de censure si celle-ci était nommée. « Il y a des logiques institutionnelles. Emmanuel Macron doit appeler un Premier ministre du camp qui est arrivé en tête. Après c’est à nous de travailler. On a écrit cet été à tous les parlementaires pour leur dire qu’on travaillerait ensemble. Bien sûr qu’on devra trouver des majorités, on ne peut pas faire autrement », souligne Marine Tondelier. Lucie Castets sinon rien ? Après le rejet par Emmanuel Macron d’un gouvernement de gauche, La France insoumise a, de son côté, annoncé, lundi 26 août 2024, vouloir déposer une motion de destitution contre le chef de l’État. « Je ne l’aurais pas mis sur la table à ce moment-là, mais je constate qu’une majorité des Français commencent à être pour », assure la porte-parole écologiste, qui déclare que, de son côté, elle attendra « ce qu’il va faire ». « Il [Emmanuel Macron, NDLR] cache des pratiques assez préoccupantes ». Au Parti socialiste, qui organisait son Université d’été, du 25 au 27 août à Blois, les voix sont divisées. En effet, une partie des cadres défendent la possibilité d’entrer dans un gouvernement qui ne soit pas formé par le NFP. Parmi eux, le nom de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve circule depuis quelques jours. « Les quatre forces politiques ont fait savoir qu’elle ferait la motion de censure si ça n’était pas Lucie Castets. Elle incarne toute cette alliance. Bernard Cazeneuve n’est pas un Premier ministre du Nouveau Front populaire », martèle-t-elle. Ségolène Royal se dit également disponible pour diriger un gouvernement. « Il faut qu’on en finisse », préfère écourter Marine Tondelier.
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