L'élection d'Ursula von der Leyen à la Commission fait vaciller la coalition italienne
par Lopinionfr
L’Allemande Ursula von der Leyen a été élue mardi dernier à la tête de la Commission européenne, une nomination qui provoque une crise au sein de la coalition au pouvoir en Italie. Elle a été élue d’une courte tête, l’ancienne ministre de la Défense allemande et membre du parti conservateur n’a récolté que 51 % des voix au Parlement européen mais devient la première femme présidente de la Commission européenne. L’investiture n’aura officiellement lieu qu’en novembre mais, déjà, cette élection sème le trouble de l’autre côté des Alpes entre la Ligue du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et le Mouvement cinq étoiles (M5S) du vice-président du Conseil Luigi di Maio. En effet, les premiers ont voté contre sa candidature quand les seconds ont voté pour. Interrogé par la RAI jeudi, Luigi di Maio a affirmé que la décision de ses partenaires risquait d’isoler l’Italie sur la scène européenne et demandé à rencontrer Matteo Salvini pour désamorcer la crise. Le chef de l’extrême droite, lui, assure que la coalition ne tombera pas mais laisse planer le doute sur la possibilité de provoquer des élections anticipées à l’automne, un scrutin qu’il gagnerait sûrement au vu des derniers sondages. Il accuse également le M5S d’avoir voté pour «[px_nbsp:nbsp]Macron et Merkel[px_nbsp:nbsp]» contre les intérêts nationaux tandis que ses partenaires craignent pour le candidat italien pressenti au poste de commissaire à la Concurrence mais qui pourrait hériter d’un portefeuille mineur au vu de l’hostilité de la Ligue envers la nouvelle équipe bientôt en place à Bruxelles. C’était en effet le deal apparemment passé par le président du conseil Giuseppe Conte avec ses homologues : un vote des Italiens en faveur de la seule candidate en échange d’un beau poste de commissaire… Un arrangement à l’italienne raté qui va sans doute laisser des traces.
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