Hommage - Il y a 25 ans le drame de Furiani: Le stade de l'horreur qui a marqué les Français
par morandini
Ce 5 mai 1992, à quelques minutes du coup d’envoi de la demi-finale de la Coupe de France de foot entre Bastia et l’Olympique de Marseille (OM), la tribune Nord du stade de Furiani s’effondre. Juste avant le drame, Michel Vivarelli, animateur de RCFM, la radio locale de Radio France, s’exclame à l'antenne : "Ici le soleil décline et l’ambiance monte". Puis les auditeurs entendent un immense fracas suivi d’un silence assourdissant. L'animateur est mort et ses derniers mots ornent désormais le chemin qui mène jusqu’au mémorial des victimes du 5 mai 1992, entièrement réhabilité pour le 25e anniversaire du drame. Les spectateurs qui avaient pris place dans la partie haute de la tribune, dont plusieurs journalistes, sont victimes d'une terrible chute. Dix-huit personnes perdent la vie et plus de 2.300 autres sont blessées. " Je pense sincèrement que c'était une folie des organisateurs de ce match parce que, dès notre arrivée dans cette tribune de presse, qui était à une vingtaine de mètres du sol, nous avons sincèrement senti le danger", confie peu après le drame le journaliste d'Europe 1 présent sur place, Christian Rodat. "Quand les gens ont commencé à taper du pied, ça faisait peur…" A l'issue du procès en appel de la catastrophe, fin 1995, un seul des 13 prévenus initialement poursuivis avait été condamné à une peine de prison ferme, le constructeur de la tribune provisoire, condamné en première instance à deux ans de prison et qui n'avait pas fait appel Huit autres prévenus, dont des responsables du club, de la Ligue corse ou de la Fédération Française de football ainsi que l'ancien directeur de cabinet du préfet, avaient notamment été condamnés à du sursis ou des amendes.
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