Gérald Darmanin annonce avoir signé lui-même l'arrêté pour expulser manu-militari l'imam Hassan Iquioussen provoquant la colère des députés Insoumis
par morandini
Lors de la séance de questions-réponses avec les députés, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié l’expulsion du territoire national de l’imam Hassan Iquioussen : «J’ai signé moi-même l’arrêté d’expulsion ministériel de monsieur Hassan Iquioussen», a déclaré Gérald Darmanin devant les députés français pour justifier l'expulsion de l'imam controversé qui prêche via les réseaux sociaux et dans certains lieux de culte.Le ministre de l'Intérieur a tenu à «rappeler que ce monsieur est né en France et qu’il avait la possibilité d’ailleurs de devenir Français mais il a fait le choix lui-même à sa majorité de ne pas choisir la nationalité de notre pays».Un imam qui a préféré la nationalité marocaine et qui selon Gérald Darmanin «tient depuis plusieurs années un discours haineux».S'adressant aux députés qui dénoncent cette expulsion, le ministre de l'Intérieur a détaillé certains des propos de l'imam Hassan Iquioussen : «Je cite ‘le peuple juif est ingrat et il a besoin d’être rappelé à l’ordre’», a commencé Gérald Darmanin ajoutant que l'imam Hassan Iquioussen «rejette le mariage civil au profit du seul mariage religieux, nie l’égalité entre les femmes et les hommes, qualifie de je cite ‘pseudo-attentats’, les attentats commis en France depuis 2015».Répondant aux critiques de certains députés qui estiment que sa décision était arbitraire, le ministre de l'Intérieur a précisé que l'«expulsion a été aussi validée par un magistrat de l’ordre judiciaire».Le processus d'expulsion a été enclenché «un laissez-passer a été délivré voilà 24 heures pour expulser manu-militari Hassan Iquioussen du territoire national», a précisé Gérald Darmanin.«Nous l’avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes l’auront interpellé il sera exclu du territoire national, sans possibilité d’y revenir», a-t-il précisé.L'expulsion de l'imam Iquioussen avait été annoncé par le ministre de l'Intérieur via Twitter. Une décision qui a fait réagir le principal intéressé qui entend saisir le tribunal administratif et aller jusqu'au Conseil d'Etat et à la saisine de la Cour européenne des droits de l'Homme s'il le faut.
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24 novembre 2024 - leparisien