Fiscalité écologique ou pouvoir d’achat ? «Il faut savoir ce que l’on veut», estime Bruno Fuchs
par Lopinionfr
Alors que le remaniement se fait toujours attendre, Bruno Fuchs analyse : «Chaque remaniement a son temps. On est dans une dictature de l’instant ! S’il a fallu 15 jours, c’est qu’il a fallu 15 jours. Il n’y a pas d’urgence à avoir un gouvernement dans la seconde». Faut-il pour autant en déduire que les discussions ont été tendues entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe pour parvenir à un accord sur ce nouveau gouvernement ? «Il y a des discussions avec des approches différentes, des personnalités différentes, répond Bruno Fuchs. Cela peut créer des tensions peut-être sur le moment dans le sens où on essaye d’imposer au mieux ses idées (…) mais pas dans la durée». Sur le départ de Gérard Collomb, le député affirme par ailleurs : «C’est un vrai coup difficile, Gérard Collomb a fait une carrière politique extraordinaire mais il rate cette sortie-là. C’est un très mauvais coup à son camp, au Président et à lui également. On ne fait pas ça au camp auquel on donne toute son énergie depuis des années». C’est un fait, il n’y aura pas de Français candidat à la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Faut-il pour autant y voir une perte d’influence de la France ? Pour Bruno Fuchs, la réponse est non : «L’influence se fait par les personnalités qui dirigent mais aussi par la vision que l’on a, le programme que l’on propose (…) L’influence de la France peut se traduire autrement. On voit bien en Europe que le vrai inspirateur d’une Europe progressiste, c’est Emmanuel Macron. Aujourd’hui en Europe, c’est le seul qui a une vision claire de ce qu’il faut faire». Dans un autre registre, concernant cette fois la centrale de Fessenheim et son «accrochage» avec Sébastien Lecornu, le député du Haut-Rin explique: «Dans la majorité, on doit être fidèle aussi à ses idées (…) Pour Fessenheim, il manque un plan stratégique de long terme, une capacité d’apporter des innovations de rupture (…) Mais on n’a pas encore aujourd’hui de plan stratégique et la capacité d’incarner des capacités d’avenir (…) Je pense que la centrale sera fermée en 2022». Et tandis que le diesel, aujourd’hui, coûte plus cher que l’essence dans certaines stations, une question se pose : la fiscalité écologique n’aurait-elle pas «bon dos » ? «Non, explique Bruno Fuchs, elle doit permettre de modifier et faire évoluer les comportements». Et quand on lui fait remarquer que ce n’est pas très bon pour le pouvoir d’achat, Bruno Fuchs répond: «Non, mais il faut savoir ce que l’on veut !».
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24 novembre 2024 - leparisien