Finistère : Que s'est-il passé samedi soir à Saint-Herbot, quand un homme a ouvert le feu sur ses voisins, tuant une fillette de 8 ans et blessant le père et ma mère de famille ?
par morandini
Une fillette de 11 ans a été tuée par balle la nuit dernière dans le hameau de Saint-Herbot à Plonévez-du-Faou dans le Finistère. Un voisin, armé d'une carabine, s'en serait pris à elle et sa famille. Le père de la victime a été grièvement blessé et son pronostic vital est engagé. La mère a été blessée, mais ses jours ne sont pas en danger. La deuxième enfant de la famille britannique, âgée de 8 ans, a été retrouvée vivante "en état de choc". Le suspect s'est rendu et a été placé en garde à vue après l'intervention du négociateur de la gendarmerie et du GIGN.Selon les premiers éléments de l'enquête, le voisin des victimes, "un retraité de nationalité néerlandaise, âgé de 71 ans, a surgi soudainement armé d'une arme à feu et a tiré à plusieurs reprises en direction des victimes qui se trouvaient dans leur jardin, avant de se retrancher chez lui, en compagnie de son épouse".La famille d'origine britannique s'était installée à Plonévez-du-Faou depuis plusieurs années. Des voisins indiquent que le couple et ses enfants étaient connus dans la commune et entretenaient de bonnes relations avec les habitants.Toujours selon ces voisins, la mère est aide à domicile pour l'ADMR. Les deux filles étaient scolarisées.Une enquête ouverte pour "homicide volontaire sur mineur" D'après le parquet, les motifs de ce drame ne sont pas encore connus. Toutefois, "il apparaîtrait qu'un conflit opposerait depuis plusieurs années les deux voisins à propos d'une parcelle de terrain jouxtant les deux propriétés".Le parquet de Quimper précise qu'une enquête en flagrance a été ouverte des chefs d'"homicide volontaire sur mineur de 15" ans et "tentatives d'homicide volontaire". Elle est confiée aux militaires de la brigade des recherches de Chateaulin.La Maire de la ville reconnaît avoir eu connaissance de "quelques démêlés" entre les deux maisons:"J'étais intervenue avec mes adjoints lorsque nous avions été élus. Il y avait un problème au niveau du terrain, des nuisances sonores, c'est parti de là", explique-t-elle. Depuis ces incidents, survenus il y a trois ans, la maire assure qu'il n'y a eu "aucune alerte".Mais depuis que le drame est arrivé samedi soir, Marguerite Bleuzen déclare avoir eu connaissance d'autres disputes dont elle ignorait auparavant l'existence. "Ce matin, les langues se délient (...). Je pense qu'ils avaient un peu de mal à se supporter", estime-t-elle à propos du père de famille et du voisin.
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