Disparition de Delphine Jubillar - Où est en est l'enquête quasiment 3 semaines après la disparition de la jeune infirmière ?
par morandini
Disparue au nord d’Albi (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, mère de famille de 33 ans, n’a toujours pas été retrouvée. Trois semaines après, où en est l’enquête ? Au lendemain de nouvelles fouilles par les enquêteurs, experts et spécialistes en identification criminelle de la gendarmerie dans la maison du couple mercredi 6 janvier, plusieurs objets ont été saisis. Le domicile avait déjà été perquisitionné à deux reprises en décembre puis placé sous scellés.Aucune découverte n’y a encore été faite, selon le parquet. A la demande des enquêteurs, le mari de l'infirmière disparue était présent tout au long des investigations, qui ont duré de 9 heures à 20 heures.«À partir du moment où la maison est fouillée, il est normal qu'il soit présent, comme la loi le prévoit. Mon client n'est pas 'inquiet' quant à l'issue de ces opérations», a expliqué son avocat Me Jean-Baptiste Alary. «Ça a été une journée éprouvante pour lui, comme quelqu'un qui voit sa maison malmenée pendant des heures», a ajouté son avocat. D'autant que depuis le début de cette affaire, Cédric Jubillar fait l'objet de tous les soupçons, dans son village comme sur les réseaux sociaux. «La disparition de Delphine Jubillar est tragique. Mais mon client est submergé. D'une part par une vague médiatique, ce qui n'est pas le plus grave. D'autre part, il est submergé par les accusations qu'il subit, et le parallèle qui est fait entre la disparition de son épouse et l'affaire Daval. Cela doit cesser. Des disparitions, il y en a malheureusement des milliers chaque année», a déclaré Me Jean-Baptiste Alary.Cédric Jubillar a décidé à son tour de se constituer partie civile, pour pouvoir lui aussi avoir accès au dossier d'instruction. Son avocat s'attend à ce qu'il soit interrogé dans les prochains jours. «Ce sera une suite logique. Monsieur Jubillar est tout à fait disposé à répondre à toutes les questions, sous quelque forme légale que ce soit». Reste à savoir si ce sera en audition libre, comme témoin assisté ou en garde à vue.Depuis la disparition de l’infirmière, les gendarmes ont mené des battues dans les bois et les champs du village de Cagnac-les-Mines. Elle y vivait avec son mari (même s’ils étaient en instance de divorce) et ses enfants de 3 ans et un an et demi. Les lacs et les rivières ont également été sondés par des plongeurs. Les maisons inhabitées, les abris ou les ruines ont aussi été fouillés. Rien n’a été trouvé jusqu’ici.
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