Coronavirus - Le scandale des contrôleurs SNCF, testés positifs, qui continuent de travailler au milieu de centaines de passagers pour ne pas perdre d'argent avec un arrêt maladie
par morandini
L'information est révélée ce matin par le Parisien et au mieux elle a de quoi surprendre mais elle a surtout de quoi mettre en colère les dizaines de milliers de personnes qui ont pris des TGV cet été. Des contrôleurs de la SNCF ont en effet caché leur contamination au Covid-19 afin d'éviter d'être en arrêt maladie et de perdre une part significative de leur rémunération.Le syndicat CFDT a découvert que des cheminots qui se savent porteurs du Covid-19 gardent le silence, parfois sous la pression de leurs collègues, inquiets d'être identifiés comme des cas contacts. "Personne ne veut être en arrêt maladie et perdre de l'argent" confie un des responsables de la SNCF.En fait pour comprendre le comportement de ces contrôleurs il faut plonger dans leur méthode de rémunération. Le Parisien explique en effet que pour un contrôleur, l'arrêt maladie est synonyme de grosse perte de salaire. Sa rémunération est composée pour deux gros tiers d'une part fixe et d'un tiers d'une part variable versée quand il travaille. « Par exemple, un contrôleur qui touche 1.250 euros de fixe par mois percevra avec les EVS [NDLR : éléments variables de solde] environ 1.900 euros au total, détaille un élu de la CFDT Cheminots. Mais quand il est placé en arrêt maladie, non seulement il perd ces EVS mais en plus il y a les journées de carence. Une pour les cheminots au statut et trois pour les contractuels ».Du côté de la direction de la SNCF on rappelle qu'un salarié qui cache sa positivité s'expose à des risques importants : "Le salarié qui travaille au contact d'autres personnes doit obligatoirement informer son employeur en cas de contamination ou de suspicion de contamination. S'il ne le fait pas et continue de travailler, il pourrait lui être reproché d'avoir mis en danger d'autres personnes, lui faisant encourir le risque d'une sanction disciplinaire et celui de voir sa responsabilité pénale engagée pour l'infraction de mise en danger d'autrui."
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25 novembre 2024 - leparisien