Coronavirus - L'Italie s'est révoltée une nouvelle fois cette nuit contre les mesures restrictives aux cris "Liberté, liberté !" avec de nombreux incidents
par morandini
Les manifestations contre les mesures restrictives, émaillées de heurts et de dégradations, se multiplient en Italie où commerçants, employés et indépendants redoutent la deuxième vague du marasme économique après les nouvelles décisions prises pour endiguer la résurgence du coronavirus. Du nord au sud, les rassemblements -de centaines de personnes en moyenne à chaque fois-, autorisés ou non, souvent partis d'appels lancés sur les réseaux sociaux, sont désormais quotidiens dans les villes de la péninsule."La mèche allumée il y a trois jours piazza Plebiscito à Naples a déjà réussi à propager le feu d'un bout à l'autre de l'Italie : Turin, Milan, Trieste, Lecce, Viareggio, Pescara, Catane, Crémone.L'Italie en révolte", écrivait mardi le quotidien La Repubblica. Pour répondre au redémarrage du nombre des contaminations quotidiennes (environ 17.000 lundi), le gouvernement a imposé ces derniers jours ce que les médias qualifient de "semi-confinement" : un couvre-feu dans plusieurs grandes régions, la fermeture des bars et des restaurants à 18h, ainsi que celle des salles de sport, de cinéma et de concert.Des mesures douloureuses pour un pays qui doit connaître cette année sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais indispensables selon le gouvernement. Celui-ci veut en effet à tout prix éviter une nouvelle flambée épidémique semblable à celle ayant frappé au printemps la Lombardie, une riche région du nord où les autorités avaient dû faire appel à l'armée pour stocker les cercueils.L'Italie, la troisième économie de la zone euro, s'était alors confinée pendant deux mois, mettant à l'arrêt son activité économique et détruisant plus d'un demi-million d'emplois.Dans ce pays où plus de 37.000 personnes sont mortes du Covid-19 depuis février, la situation sanitaire redevient alarmante. "Nous sommes au bord de l'effondrement, un confinement est nécessaire", a ainsi prévenu mardi le porte-parole des services d'urgence de Lombardie, Guido Bertolini.
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