Aéroports de Paris: Les Républicains dans le mur de la privatisation
par Lopinionfr
C’est une histoire qui en dit long sur les tumultes idéologiques qui traversent aujourd’hui la droite Fallait-il ou non soutenir le référendum d’initiative partagée sur la loi Pacte? A l’Assemblée comme au Sénat, les Républicains se sont divisés sur cette question. Le texte initié par les socialistes était aussi paraphé par toute l’aile gauche, des communistes aux Insoumis. Objectif : faire barrage à la privatisation d’ADP prévue dans la loi Pacte sur les entreprises. Conscients d’être sur un terrain glissant, les deux présidents de groupe LR, Bruno Retailleau au Sénat, Christian Jacob à l’Assemblée, ont décidé de ne pas signer le texte pour laisser leurs troupes libres. Finalement, après plusieurs jours de tractations secrètes, 53 députés LR - sur 104 - et 23 sénateurs LR - sur 144 - ont décidé de signer la proposition de loi référendaire. L’affaire fait grand bruit à droite. Comment comprendre que les mêmes qui ont toujours défendu des privatisations viennent aujourd’hui y faire obstacle? C’est bien le député du Val-de-Marne, Gilles Carrez, figure respectée du Palais Bourbon et soutien du libéral François Fillon, qui a oeuvré pour recueillir les signatures de ses collègues. Voilà qui vient un peu plus brouiller le message de la droite. “On est tous d’accord sur les questions régaliennes mais sur l’économie, il y a des divergences”, constate un député LR. “C’est une grosse connerie ! On introduit de la confusion à peine un mois avant les européennes”, regrette-t-il. Finalement, jeudi matin, lors du vote solennel sur l’ensemble du texte, 2 députés LR ont voté pour, 13 contre et deux se sont abstenus. Un résultat à l’image des divisions qui transcendent la droite aujourd’hui.
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