Accusé de viols en réunion, l'ancien ministre Georges Tron comparaît aux assises à partir d'aujourd'hui pour 9 jours
par morandini
Georges Tron comparaît aujourd'hui et pour neuf jours devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, accusé de viols en réunion par deux anciennes employées de la mairie de Draveil (Essonne) qu'il dirige toujours. A Bobigny, juges et jurés populaires décideront s'ils pensent l'élu LR coupable de viols et d'agressions sexuelles, avec la complicité de son ancienne adjointe à la Culture Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence. "Je suis sans appréhension et j'espère que (le procès) servira à éclaircir des tas de choses qui auraient dû l'être depuis longtemps", a déclaré à l'AFP l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique (2010-2011). La justice a décidé de juger Georges Tron en dehors de l'Essonne en raison de son influence locale : il est maire de Draveil (30.000 habitants) depuis 1995, conseiller départemental et ancien député (1993-2010, 2011-2012). Jugé dans le sillage de l'affaire Weinstein, le scandale avait éclaté en mai 2011, peu après la retentissante arrestation à New York de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn. Georges Tron avait démissionné du gouvernement Fillon, affirmant qu'il ferait de la reconnaissance de son innocence une "affaire personnelle". Soudain, sa passion pour la réflexologie plantaire devenait connue du grand public, suscitant nombre de détournements et de caricatures. Les opposants politiques de Georges Tron "se sont servis" de sa pratique de la réflexologie "pour faire croire qu'il était un fétichiste à coloration criminelle", estime Antoine Vey, qui défendra l'élu de 60 ans au côté d'Eric Dupond-Moretti.
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