VIDÉO. Vendée Globe: les courses au large face à la protection des océans
par Ouest France
De nouvelles règles environnementales vont obliger les skippers, dès 2028, à embarquer du matériel de mesures océanographiques. Déjà vingt-cinq des quarante skippers engagés cette année, ont pris des mesures dans ce sens. Mais ce n'est pas tout. On se dirige aussi vers la fin des moteurs thermiques sur le Vendée Globe. Alors, comment concilier performances sportives, développement des bateaux tout en étant plus respectueux de l'environnement? Car même si les courses au large sont un sport propre sur l'eau, il reste du chemin à faire pour réduire l'impact environnemental des Imoca lors de leur construction.Les enjeux environnementaux, étaient justement au cœur de notre émission spéciale réalisée avec TV Vendée, lors du départ du Vendée Globe. « C'est toute la problématique à laquelle est confrontée l'Imoca », explique Raphaël Bonamy, spécialiste voile à Ouest-France. « Il n 'est pas question pour les constructeurs de ne pas respecter ces questions, car la voile n'est pas hors sol, pas en dehors du monde. » Explorations océanographiques, protection des cétacés avec des zones d'exclusions pour le skippers, la course s'adapte. « Un cycle de vie a été lancé pour les bateaux. On ne les jette pas après un tour du monde, ils sont désormais recyclés par d'autres marins sur d'autres courses pour avoir une durée de vie plus longue. C'est un versant vert et vertueux que la classe Imoca essaie de cultiver ». Recherches scientifiquesParallèlement, d'autres sources d'énergie sont explorées pour remplacer les énergies fossiles. A l'image de Conrad Colman qui, "par conviction personnelle", dès 2016, s'est lancé dans un tour du monde sans énergies fossiles. « Mon premier geste, quand j'ai récupéré le bateau en 2015, a été de retirer le moteur diésel et de le remplacer par des batteries et un moteur électrique. Avec mes deux grosses batteries, j'ai le double de capacité de mes concurrents et c'est moins lourd qu'un moteur diesel. »Le skipper a aussi installé des panneaux solaires sur son Imoca, Et même s'ils ajoutent du poids sur le bateau, Conrad estime qu'au final, il est plus léger grâce au retrait du moteur diesel « et plus fiable ». Mais, pour Didier Ravon, de Voiles&Voiliers, les choses ne sont pas si simples. « Quand un skipper va voir un sponsor en lui demandant un bateau plus écolo, mais qui sera plus lourd et ira un peu moins vite, il va lui répondre que ça ne l'intéresse pas, qu'il court pour la gagne. Beaucoup de marins, comme Eric Bellion sont allés voir des partenaires pour s'inscrire dans une démarche de décroissance,
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