VIDÉO. Route du Rhum : l'engagement des skippers pour réduire l'impact carbone des courses au large

par Ouest France

Dimanche 6 novembre, à 13h02, 138 skippers prendront le départ de la Route du Rhum, qui relie Saint-Malo à Pointe-à-Pitre.  Pour cette nouvelle édition, les questions environnementales sont plus que jamais d'actualité. Construction durable des voiliers, autonomie énergétique... de nombreux skippers s'engagent pour limiter l'impact carbone de cette course au large. La Route du Rhum 2022 dessine l'avenir de ces grandes courses.3.543 milles nautiques (soit 6 562 kilomètres), 138 bateaux, six classes: la 12e édition de la Route du Rhum partira de Saint-Malo, dimanche 6 novembre à 13h02. Défi sportif, la  reine des régates transatlantiques en solitaire n'entend pas seulement aligner des records. L'édition 2022 est aussi l'occasion de montrer comment ces grandes courses tentent de limiter leur coût environnemental. "Viser l'autonomie énergétique et embarquer moins de carburant"De la construction des bateaux à l'autonomie énergétique, de plus en plus de skippers s'engagent. "Sur Energy Observer, on a développé un mixte énergétique permettant d'être autonome en énergie autour du monde" explique Victorien Erussard, fondateur d'Energy Observer, organisme de recherche en innovation énergétique. "Sur un bateau de course au large, ce sont les mêmes enjeux: viser l'autonomie énergétique tout en embarquant le moins de carburant possible." Parmi les 138 skippers au départ de la Route du Rhum, nombreux sont ceux qui se sont engagés dans cette voie. Yannick Besteven, skipper de "Maître Coq" a installé des hydrogénérateurs qui fournissent l'élétricité nécessaire à bord. Il n'est pas le seul. La grande majorité des Imoca engagés dans cette course, en sont désormais équipés. Armel Le Cléach sur son classe Ultim "Banque Populaire" a recours à différents systèmes d'alimentation dont des éoliennes. Boris Hermann, sur "Seaexplorer", l'un des skippers les plus engagés dans la recherche de solutions, continue d'explorer le champ des possibles. Quant à Marc Guillemot, "Metacom MG5", il teste de nouvelles voiles organiques solaires."La sobriété est gage de performance" "On n'est pas loin de trouver toutes les solutions pour être zéro émission en navigation" résume Victorien Erussard. "Mais la vraie solution c'est la sobriété". Car, Benjamun Dutreux, sur son Imoca "Guyot environnement", en est persuadé, "la sobriété à bord est gage de performance. Plus on est sobre, plus on arrive à être léger, plus on est performant. Sur une course comme le Vendée Globe, ça nous permet de gagner entre 60 et 70 litres de gaz oil"."Beaucoup de skippers appellent les classes à inclure ces contraintes d'autonomie énergétique et de sobriété, dans les règles de classes, afin de réduire notre empreinte plus vite" poursuit Victorien. D'autant que parallèlement, ces innovations testées lors des courses, sont ensuite adaptées et développées par l'industrie. C'est ce que retient, François Gabart, skipper de "SVR Lazartigue" et fondateur de Mer Concept. "Les foils que l'on utilise permettent au bateau de se sustenter très loin dans l'eau, il frotte moins. .Ce principe de moins frotter sur l'eau et de moins consommer"  pourra être développer à grande échelle, dans l'avenir, pour les  bateaux à moteur.  "Et pour eux, aller aussi vite en consommant moins parce qu'on frotte moins sur l'eau est vraiment une idée intéressante". 

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