VIDÉO. Qu'est-ce que le « footing vertical », ce sport qui rend l'escalade accessible à tous
par Ouest France
Camille Weissbeck, 18 ans, ne peut pas se servir d'une partie de sa jambe droite et pourtant elle grimpe à 15 mètres de haut grâce au "footing vertical", une invention qui rend l'escalade accessible à tous. Sur les parois d’un mur d’escalade à Colmar, une révolution silencieuse est en marche. Le footing vertical, imaginé par Mickael Mawem, champion d’escalade, bouscule les idées reçues et redéfinit l’accessibilité au sport. Destiné à rendre l’escalade possible pour tous, quel que soit le handicap ou la condition physique, ce dispositif permet à chacun de s’élever, au sens propre comme au figuré.Pour Camille Weissbeck, para grimpeuse, le footing vertical est bien plus qu’un simple exercice physique : il est une bouffée de vie. « La première fois que j’ai grimpé, j’ai dit : punaise, je me sens en vie. Et surtout, je suis libre. Ça m’a apporté une autonomie que j’avais perdue », confie-t-elle au micro de l'AFP. Cette autonomie retrouvée, elle en mesure chaque jour l’importance. « Quand on perd l’autonomie, c’est compliqué de s’en rendre compte. Mais là-haut, tout est possible, on est seul face à soi-même, concentré sur la voie. Chaque montée est un combat, et quand on atteint le sommet, on sait qu’on a bien “ taffé ”. » Une discipline pour tous Mickael Mawem, à l’origine de cette initiative, voit dans le footing vertical un moyen de démocratiser l’escalade pour tous. « Une personne paraplégique, amputée, en surpoids, chacun peut débuter l’escalade en douceur grâce à ce dispositif », explique-t-il. L’outil, conçu pour s’adapter aux capacités de chaque individu, permet de moduler l’effort tout en garantissant la sécurité. LIRE AUSSI. « Après les Jeux, il est temps d’être à la hauteur »: à Pluneret,Ty Krapat développe le handi escalade« On commence à transpirer »Peter Meier, pratiquant d’escalade en surpoids, n’aurait jamais imaginé pouvoir s’adonner à un tel sport. Aujourd’hui, grâce au footing vertical, il retrouve le goût de l’effort à 80 ans. « C’est un amusement et en même temps un vrai sport, on commence à transpirer et, à la fin, on a l’impression d’avoir fait quelque chose », confie-t-il.
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