VIDEO. Coupe de France : en immersion avec l'US Liffré lors du 7e tour contre Rodez

par Ouest France

Ils y ont pensé toute la semaine. Depuis le 1er novembre en fait, quand le tirage au sort a placé Rodez, une équipe de Ligue 2, sur leur chemin pour ce 7e tour de la Coupe de France. Samedi matin, alors qu’une centaine de bénévoles couraient déjà dans tous les sens au stade Nelson-Paillou, les joueurs et le staff de l’US Liffré (Régional 1) avaient rendez-vous au restaurant Saveurs et Douceurs, dans le centre de la commune, pour profiter d’un déjeuner dans le calme, loin de l’effervescente ambiance qui se tramait à quelques centaines de mètres de là.Haie d’honneurAu menu, crudités, poulet ou poisson, au choix, accompagnés de pâtes et une salade de fruits en dessert. « Pour l’instant, on profite de chaque instant. On aura le temps de se mettre dedans tout à l’heure », savoure Omar Vega, le coach des Sangliers. C’est la première fois qu’il affrontait une équipe professionnelle, au contraire de son gardien, Benoît Magnon, qui en a presque l’habitude. Ce dernier en est à son cinquième affrontement contre une formation de Ligue 2 et, entre deux bouchées, il se plaît à lire l’article qui lui est consacré dans le journal. Ses coéquipiers et lui n’ont pas l’habitude d’une telle médiatisation.Le repas absorbé, il est temps pour le coach de sortir le tableau, de lancer la vidéo que lui et son adjoint Yohan Mardelé ont préparée. Il donne la composition, explique les choix. Les joueurs sont attentifs, concentrés et impatients d’en découdre. Le coach, lui, promu cette année à la tête de l’équipe, insiste sur la concentration et l’état d’esprit. « Vos familles seront là. Rendez les fières. Au-delà du résultat, n’ayez aucun regret. Donnez tout », harangue-t-il.Sur le chemin qui mène au stade, les jeunes du club ont préparé une surprise. Une haie d’honneur, avec les fumigènes et les mégaphones qui vont bien. Tout est là pour réaliser l’exploit. 2 000 personnes ont pris leur billet pour la rencontre, malgré la pluie et le froid. À une heure et demie du coup d’envoi, le kop prend forme. Les joueurs liffréens, eux, restent dans leur bulle. De l’autre côté du terrain, ils aperçoivent leurs adversaires. Dans le vestiaire, quelques minutes avant le coup d’envoi, le président, Christian Mainguené, lit quelques messages qu’il a reçus depuis la veille. « 90 minutes, ça passe très vite. Profitez à fond les mecs », conseille-t-il. C’est ce qu’ils ont fait, regardant droit dans les yeux une équipe professionnelle pendant 80 minutes. Et même si la qualification n’est pas là, les souvenirs, eux, seront gravés à vie.

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