Vendée Globe. Comment les navigateurs ont appris à se recoudre seuls en mer en cas de pépin
par Ouest France
Seuls en mer pendant 80 jours, les skippers du Vendée Globe doivent se préparer au pire : une blessure ou une maladie survenant loin de toute assistance rapide. C’est pourquoi, avant chaque grande course, ils doivent valider une formation médicale de base. Dont l’aspect le plus impressionnant est de savoir se suturer soi-même… Reportage. Réparer et recoudre une voile déchirée, les skippers du Vendée Globe savent tous le faire. Mais, en cas de blessures sérieuses ou de plaies ouvertes, alors qu’ils naviguent loin de toute terre, c’est un autre dossier !Avant chaque tour du monde en solitaire et pour toutes les grandes courses en général, les navigateurs doivent pouvoir justifier d’une formation médicale de base de moins de cinq ans.Ils apprennent à utiliser leur pharmacie, à se faire des pansements, voire des attelles, mais aussi à se recoudre. Quelques semaines avant le départ du Vendée Globe 2024, Laure Jacolot, médecin officielle de la course, bien connue dans le monde la voile, a organisé une session à Port-la-Forêt avec nombre d’entre eux.Notre reporter photographe-vidéaste, Thierry Creux, y était. Ici au Pole Finistère course au large à Port-La-Forêt. « Nous travaillons ensemble dans le cas d’une formation médicale obligatoire, avant le départ. Il faut organiser les choses. Quand on a froid, qu’on a mal, en pleine nuit dans un bateau en mouvements, il faut pouvoir prendre un comprimé de paracétamol ou d’amoxicilline. Tout un codage couleur est mis en place, pour que le marin puisse s’y retrouver. En tant que médecin du Vendée Globe, je suis allée voir tous les bateaux, pour voir où est positionnée la pharmacie. »Dans la formation médicale les marins apprennent aussi à se poser des points de suture en cas de blessure sérieuse nécessainat une intervention.
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