Deux semaines après avoir bouclé un Tour d'Espagne abouti à Madrid, Thibaut Pinot va accrocher de nouveau un dossard ce dimanche à Innsbruck. Contrairement à l'accoutumée, il ne l'épinglera pas sur le maillot de la formation Groupama-FDJ, mais sur celui de l'équipe de France. Une première pour le natif de Mélisey depuis 2013 et les Championnats du monde de Florence. Loin des meilleurs à l'arrivée il y a cinq ans, Pinot espère cette fois se mêler à la lutte pour le titre, sur un parcours adapté à ses qualités de grimpeur. "Je pense que ça se jouera davantage sur la fraîcheur qu'aux aptitudes du coureur. On arrivera bien usés au pied, c'est un mur qui est tellement dur. Il n'y aura plus de puncheur au pied, c'est le plus frais qui gagnera", estime le Franc-Comtois dans les colonnes de L'Equipe.
Quand aux ambitions du collectif français, les choses sont claires dans l'esprit de Pinot. "C'est le titre et rien d'autre, une médaille ne nous intéresse pas. On a tout pour réussir. On a tous le même but : gagner. Mais on est tous honnêtes, celui qu ise sent vraiment fort, un courra pour lui, on ne se mentira pas. La course sera tellement dure... Avec les coureurs qu'on a là, si on ne pèse pas sur la course, c'est qu'on n'aura pas été bons. Même si un de nous n'est pas bien, on aura encore deux cartes", explique-t-il en faisant référence à Julian Alaphilippe et Romain Bardet. La France n'a plus goûté au graal sur l'épreuve reine des Mondiaux depuis 1997 et la victoire de Laurent Brochard à San Sebastian. Après 21 ans d'attente, Cyrille Guimard peut légitimement rêver de voir l'un de ses protégés monter sur la plus haute marche du podium ce dimanche.
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