Le team marseillais VIP Moto prêt à partir à l’assaut du Bol d’or

par La Provence

Quand on représente 1800 motos neuves vendues par an et que l'on est l'un des plus importants - si ce n'est le plus important - concessionnaire Honda de France, quoi de plus normal que se retrouver, un jour, sur la grille de départ de la plus ancienne et la plus prestigieuse des courses de moto endurance ? C'est ce qui va arriver cette année à VIP Moto (à Marseille, cours Lieutaud) et Sporting Moto (à Aix-en-Provence, avenue du Camp de menthe), dont Kamel Haddad est le responsable. "Cela fait 27 ans que je suis dans la région mais je n'en suis pas originaire. Mon accent (un peu pointu, il est vrai) me trahit, sourit-il. Personnellement, j'ai fait le Bol d'Or en tant que technicien et préparateur en 1994. J'avais une vingtaine d'années. Depuis, j'avais ce projet en tête : 'Moi aussi, un jour, je serai le manager d'une équipe'." 36 personnes mobilisées L'idée a ressurgi l'an dernier et voilà comment une discussion de comptoir a abouti à un slogan - "Les Marseillais montent au Bol d'Or" - ainsi qu'à un "mariage". Car rien ne peut se faire sans le constructeur, Honda. "On leur a présenté le projet l'an dernier, au Bol d'Or 2022. Ils nous apportent une aide matérielle, un budget pièces et un support technique." Il faut aussi monter une structure "spécialisée mais pas professionnalisée, ce qui est courant dans le monde de l'endurance". Composée de six personnes, Dynoperf est à l'œuvre depuis six mois. Pour des questions de place, elle n'a pas été basée en concession mais à Meyreuil. Enfin, "on vient greffer du personnel de la concession". Une sorte de team building à grande échelle. "Au total, on sera 36. C'est à peu près la moyenne par équipe." Une course de 24 heures, dont les essais libres débutent dès le mardi, nécessite des postes de mécaniciens, de ravitaillement en carburant, de gestion des pneus, de panneauteurs et de chronométreurs. Derrière les paddocks, il y a aussi "toute la partie repas, l'accueil, les kinés ainsi que la communication dont un caméraman-vidéaste, car on a un projet de film". Trois pilotes expérimentés Forcément, cette participation au Bol d'Or engendre des frais, même si le règlement de la catégorie Superstock est fait pour les limiter. Contrairement à la catégorie-reine, l'EWC, "on doit s'adapter à la moto, et non l'inverse", schématise Kamel Haddad. Le budget devrait être bouclé à 130 000 euros. "Finalement, ce n'est pas plus que ça. Mais il est vrai qu'il y a énormément de bénévolat. Et sur la partie matérielle, j'ai réussi à tenir les coûts en sollicitant des partenaires d'autres équipes. En clair, je loue et je défraie les structures. Sinon, il aurait fallu acheter deux semi-remorques." Sans ces arrangements, le budget aurait doublé. La finalité est bien entendu qu'une moto aille au bout des 24 heures. Le bolide, c'est la Honda CBR 1000 SPL "30e anniversaire". Entièrement revue en 2020 pour ses 30 ans, "c'est la moto du moment" soutient Kamel Haddad.

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