Le lac de Peyrolles, un spot pour découvrir les sports de glisse

par La Provence

Les éclaboussures sont fortes à chaque chute. Les rires aussi. ''Allez, ce n'est pas grave, ça va ve­nir. Fléchis mieux les genoux", répète Vincent, trônant sur son poste opérateur. C'est lui qui nous conseille et nous donne la corde pour nous faire partir. Sur le ponton en attendant notre tour, nous sommes nom­breux à débuter. Et le plus dur, c'est toujours le départ. "C'est un phénomène d'équilibre. On n'a pas l'habitude de se faire ti­rer donc, naturellement, on ra­ mène le câble vers soi et il ne faut pas. Il y a un contraste entre le fait de rester gainé pour tenir au démarrage et se laisser aller après", nous explique Ke­vin Zimbardo, gérant adjoint du TNX Cable Park de Peyrolles. Pour comprendre ce phénomène, le plus simple est de commencer par le kneeboard. Une planche sur laquelle on se tient à genoux. Assez déconcertant quand on voit des enfants de 8 ans réussir à se tenir debout sur des skis. Nous commencerons par le plus simple malgré cet affront. À genoux, ce n’est même pas si facile. D’un ponton de départ, un câble nous tracte à 30 km/h sur les eaux du lac de Peyrolles. Un coup à encaisser pour les bras et le dos. Une fois sur l’eau, la sensation de glisse nous transporte. "Cette sensation est accessible à tous les niveaux, à condition de savoir nager", note Jérémy Roule, le gérant de la base. Et on en profite sur les 750 mètres de câble et ses cinq virages. Ce sont eux les ennemis des débutants. "Le plus dur ce sont les tournants, il faut être bien gainé et les prendre sur l’extérieur", nous confie Cyril dans la file d’attente. C’est aussi sa première fois mais en quelques minutes, les rudiments sont acquis. Pas d’âge pour être bon Une fois le principe compris, il faut passer aux choses sérieuses. Skis en main, de retour sur le ponton où tout le monde regarde un homme aux cheveux grisonnants. Il s’élance en wakeboard, chaussures fermées, la planche la plus dure à manier. Le départ ne laisse pas de doute : cet habitué maîtrise son art. Des courbes parfaites et même des sauts du haut de ses… 71 ans. "Il n’y a pas de critère d’âge", affirme celui qui vient ici tous les deux jours depuis sept ans. Tout le monde le connaît aux initiales de son prénom : J.-P. Son secret : "sa souplesse. Il absorbe toutes les secousses", nous glisse Annabelle, une amie. Ces deux-là se sont rencontrés à la base nautique. "C’est convivial, on se rencontre, on parle ensemble au ponton. C’est un sport individuel qui se pratique en commun", poursuit-elle. Dix accrocheurs sont présents sur le câble. C’est-à-dire que dix personnes peuvent être tractées en même temps, les unes derrière les autres. L’esprit collectif se sent vite.

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