Après la victoire éclatante face à Montpellier, les supporters de l’OM se préparent pour le classico
par La Provence
Victoire de l'OM à Montpellier : Elye Wahi, à la Mosson comme à la maison De retour sur les terres où il a achevé sa formation et découvert le monde professionnel, le buteur marseillais a renoué avec le chemin des filets et signé un match plein. Il a joint les deux mains et demandé pardon. De retour dans son ancien jardin, Elye Wahi a réservé une mauvaise surprise à sa famille adoptive. Celle qui l'a repêché à l'adolescence, alors que sa carrière (tout juste fantasmée à cet âge) empruntait un lugubre sentier. Le destin a donc voulu que l'ex-protégé de la Butte Paillade (re)lance son aventure marseillaise sous le nez de ce kop qui l'a tant de fois acclamé (32 buts en 92 apparitions sous la tunique héraultaise, entre 2020 et 2023). Pour ce grand sensible, la gêne n'était pas feinte, alors qu'il aurait pu aisément exulter, enlever son maillot et le jeter en l'air sur le chemin du tour de terrain. Elye Wahi venait là de renouer avec les filets adverses, lui qui était muet depuis la 1re journée, à Brest, où Mason Greenwood, altruiste, avait cédé un penalty à ce grand garçon froissé de ne pas participer à la fête dans le Finistère. Au-delà de l'acte symbolique, celui de la libération, l'international Espoirs venait de réussir, en moins d'une minute et sur une action, tout ce qu'il échouait (ou presque) depuis l'entame de la saison. Alerté dos au but, non loin de la ligne médiane, le buteur marseillais enrhumait deux adversaires, bien naïfs cela dit, sans toucher le cuir, simplement avec un habile jeu de corps. Ensuite ? Sa puissance naturelle a pris le relais pour s'extirper de la mêler, avant de décaler d'un extérieur, plutôt mollasson, Mason Greenwood sur sa droite. Au bout de l'action, alors qu'il traînait dans les six mètres de Benjamin Lecomte, il pouvait reprendre victorieusement une tête plongeante décisive de Jonathan Rowe (1, 0-1). La réalisation la plus précoce de la saison, au sein de l'élite. Il aurait été regrettable de s'arrêter là, si vite, d'autant plus en ces temps de disette, où la moindre piqûre de confiance est une bénédiction. Surfant sur ce geste simple mais diablement efficace, Wahi a profité de la faiblesse abyssale de Montpellier, dont la défense rivalise avec celle du FC Martigues, sans doute la plus généreuse de Ligue 2, pour livrer (de loin) sa prestation la plus aboutie (la concurrence était mince) sous la tunique immaculée. Plutôt habile dos au jeu, il a souvent permis à ses partenaires, lancés en profondeur, de ne pas perdre leur temps d'avance, avec des déviations astucieuses. Au jeu en une touche, il a ajouté cette course échevelée depuis son camp vers la surface adverse, au bout de laquelle il a servi (encore de l'exter') Mason Greenwood... le reste appartenait à l'Anglais, qui transformait cette passe tout juste correcte en offrande (0-4, 58). À son match plein, Elye Wahi aurait pu empiler, un voire deux buts supplémentaires. Mais cette fois, au contraire de ses vendanges face à Reims, la réussite l'a plutôt fui (18
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