Malade, Omar Sharif luttait aussi contre le fisc
par ActuLePoint6medias
Décédé il y a un mois, Omar Sharif luttait ces dernières années contre la maladie d’Alzheimer mais aussi contre le fisc français. Une bataille révélée par BFM Business et longue d’une dizaine d’années. Tout débute lorsque l’inoubliable Docteur Jivago déclare dans une interview vivre dans des hôtels à Paris et Deauville. L’administration fiscale lance une enquête sur celui qui a joué dans Lawrence d’Arabie. Elle découvre la même année qu’il n'a pas déclaré ses revenus de source française pour les années 2002 et 2003 et caché l’ouverture d’un compte en Suisse. En tout, plus de 500 000 euros liés à ses cachets de comédiens ou à son salaire pour ses pronostics dans Tiercé Magazine. Le couperet tombe en 2005. C’est le redressement. Omar Sharif le conteste, arguant qu’il n’est pas résident fiscal français, mais égyptien. En vain. Le fisc estime qu’il travaille principalement en France et qu’il y vit la plupart du temps (293 jours rien qu’en 2003). La star fréquente même assidûment casinos et hippodromes de l’Hexagone. Le fisc inflige en plus à l'acteur une pénalité pour mauvaise foi. L’affaire se poursuit alors devant les tribunaux. En première instance comme en appel, la justice donne raison au fisc. Omar Sharif tente le tout pour le tout devant le Conseil d'Etat. Rien n’y fait. Son pourvoi est rejeté au printemps 2015. Très peu de temps avant qu’il ne succombe à une crise cardiaque. Sa régularisation incombe désormais à ses héritiers.
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