Vivaldi : Les Quatre Saisons
par francemusique
Amandine Beyer interprète Les Quatre Saisons de Vivaldi accompagnée par l'Ensemble Gli Incogniti. Extrait du concert enregistré le 8 décembre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique. #Vivaldi #quatresaisons En 1725, Antonio Vivaldi fait paraître son opus 8, recueil de douze concertos pour violon intitulé Il cimento dell’armonia e dell’invenzione (La Confrontation entre l’harmonie et l’invention). La dédicace au comte Wenzel von Morzin laisse penser qu’ils ont été composés vers 1723. Les quatre premiers concertos sont connus sous le titre des Quatre Saisons : « La primavera » (mi majeur), « L’Estate » (sol mineur), « L’autunno » (fa majeur) et « L’inverno » (fa mineur). Tous suivent la structure tripartite, vif-lent-vif. Ils constituent aussi l’un des premiers exemples de musique à programme : Vivaldi les accompagne de sonnets en italien, probablement de sa main. Il en résulte une véritable fresque sonore, donnant à imaginer autant qu’à entendre la nature sous tous ses climats et paysages.L’auditeur du « Printemps », au refrain bondissant, percevra les oiseaux (violons pépiant et trillant dans l’aigu), le flot d’un ruisseau (doubles croches ondulant liées par deux), un orage passager (trémolos graves du tonnerre, traits des éclairs) ; malgré les aboiements de son chien (notes isolées d’un alto qui doit sonner « arraché »), le sommeil d’un berger (cantilène largo du soliste) près de la rive (retour des tierces ondulantes) ; enfin une danse de paysans, avec bourdon des basses imitant la vièle à roue (amorce et conclusion du troisième mouvement).« L’Été » distille sa torpeur (refrain épuisé du premier mouvement), le chant du coucou (allegro), de la tourterelle (plus erratique) et du chardonneret (trilles dans l’aigu), la brise (cordes liées à la tierce) qui fraîchit (quadruples croches), provoquant l’inquiétude du berger (mélodie aux inflexions contournées) ; s’y ajoutent mouches et guêpes (notes répétées des violons seuls), puis un nouvel orage qui gronde par épisodes avant d’éclater presto (furie de la grêle qui dévaste les cultures).À « L’Automne », on célèbre les récoltes (refrain festif du premier mouvement), on s’enivre (couplets fous du soliste) au point de s’endormir (notes tenues s’allongeant) ; l’adagio molto dépeint cet assoupissement (notes en pédales) ; puis on chasse (sauts de quintes pour la meute, 9 doubles cordes pour les sonneries de cor) ; le gibier fuit puis tombe (course de triolets chutant sur une dissonance).Le froid de « L’Hiver » saisit ensuite l’oreille : notes piquées et tremblées, sur des basses figées par le gel. La bise cingle (traits de violon), on tape du pied pour se réchauffer (batteries de cordes), le vent redouble (trémolos du tutti), les dents claquent (trémolos du soliste en doubles cordes aiguës). Il pleut (pizzicatos du largo), mais le feu nous réchauffe (nouvelle mélodie « humaine » du violon). Au dehors, la glace recouvre tout (longue pédale des basses) ; marcher est pérille
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