Vivaldi : Concerto pour 2 violons et violoncelle RV 565
par francemusique
Amandine Beyer et Vadym Makarenko (violons), Marco Ceccato (violoncelle) et l'Ensemble Gli Incogniti jouent le Concerto pour deux violons et violoncelle en ré mineur op. 3 n° 11, RV 565 de Vivaldi. Extrait du concert enregistré le 8 décembre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.#Vivaldi #violon #concertoEn 1711, L’estro armonico (L’Inspiration harmonique), opus 3 d’Antonio Vivaldi, marque le début de sa collaboration avec l’éditeur de musique Estienne Roger à Amsterdam. Ce recueil de douze concertos pour cordes paraît expérimental : les concertos ont de un à quatre violon(s) solo(s) et un nombre variable de mouvements. Il constitue donc une étape cruciale dans l’histoire du genre « concerto », qui évolue alors du concerto grosso vers le concerto de soliste. Représentatif du concerto grosso, le concerto n° 11 oppose un concertino (deux violons et un violoncelle) au ripieno, orchestre à cordes avec continuo. Il s’organise également en cinq mouvements, quand le concerto de soliste se fixera sur une structure resserrée, tripartite. Certains de ces mouvements sont toutefois d’une telle brièveté qu’ils jouent plutôt le rôle de transition.C’est le cas de l’« Adagio e spiccato » de trois mesures qui sert de pont harmonique entre le fougueux « Allegro » initial, réservé aux solistes, et un nouvel « Allegro », plus magistral. Dans ce troisième mouvement, Vivaldi fait dialoguer les lignes tant par l’écriture fuguée que par la rhétorique concertante. Les dernières mesures offrent un effet de ralenti saisissant, provenant à la fois d’un changement de tempo (adagio) et d’une augmentation rythmique du motif principal. Le « Largo e spiccato » qui suit maintient l’effectif presque au complet, tout en mettant en avant le chant du premier violon, posé sur le pouls régulier des « spiccatos » généralisés. Son ample mesure ternaire à 12/8 et le rythme de sicilienne lui confèrent un caractère pastoral et nostalgique. L’« Allegro » final est un modèle d’agogique vivaldienne, cumulant contrepoint à retard – qui « aspire » vers l’avant la mélodie –, marches harmoniques irrépressibles et course-poursuite haletante de doubles croches.La renommée de L’estro armonico est fulgurante : plusieurs copies circulent en Europe et John Walsh le réédite à Londres dès 1714. Lorsqu’il le découvre, Johann Sebastian Bach s’intéresse – entre autres – au n° 11 et en réalise une transcription : ce sera le concerto pour orgue BWV 596. Pensez à vous abonner pour découvrir d’autres vidéos France Musique !https://www.youtube.com/channel/UCiPYZkZeNbYTQZKNMlB0Gsw?sub_confirmation=1 Découvrez tout France Musique : ► Site internet - https://www.radiofrance.fr/francemusique► Espace Concerts - https://www.radiofrance.fr/concerts► Newsletters - https://www.radiofrance.fr/francemusique/newsletters Suivez-nous sur les réseaux sociaux :► Facebook - https://facebook.com/FranceMusique► Twitter - https://twitter.com/francemusique?lang=fr► Instagram - https://
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