Stravinsky : Symphonie de psaumes
par francemusique
L'Orchestre Philharmonique et le Choeur de Radio France interprètent la Symphonie de psaumes de Stravinsky sous la direction de Barbara Hannigan. Extrait du concert enregistré le 11 octobre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique. #stravinsky #barbarahannigan #symphonieComposée en 1930 et créée le 13 décembre 1930 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles par la Société philharmonique de Bruxelles sous la direction d’Ernest Ansermet. En tête de la partition de la Symphonie de psaumes, Stravinsky appose cette dédicace : « Cette symphonie composée à la gloire de DIEU est dédiée au Boston Symphony Orchestra à l’occasion du cinquantenaire de son existence. » S’il accepte la commande du chef Serge Koussevitzky (lequel dirigera l’œuvre quelques jours après sa création par Ernest Ansermet), il n’en refuse pas moins l’héritage symphonique du XIXe siècle. En incluant des voix qui chantent des extraits des psaumes nos 38, 39 et 150 (selon la numérotation de la Vulgate), il se rapproche du genre de la cantate : « Mon point de vue sur les rapports mutuels des parties vocales et instrumentales coïncidait avec celui des vieux maîtres de la musique contrapuntique qui, eux aussi, les traitaient en égales et ne réduisaient ni le rôle des chœurs à un chant homophone, ni la fonction de l’ensemble instrumental à celle d’un accompagnement. » L’orchestre, avec son effectif si singulier, renforce la dimension sacrée, puisqu’il stylise souvent des sonorités d’orgue et de cloches : vents nombreux (mais pas de clarinettes), en particulier dans le registre aigu ; seulement des cordes graves (violoncelles et contrebasses) ; une harpe, des percussions et deux pianos.L’œuvre, qui privilégie une écriture contrapuntique rigoureuse, témoigne de la recherche de solennité et de dépouillement que Stravinsky poursuit depuis plusieurs années. Elle se distingue de surcroît par sa structure, les mouvements 2 et 3 durant à peu près le double du mouvement qui les précède. En première position, Exaudi orationem meam, Domine joue le rôle d’un bref prélude au rythme de marche, où le chœur chante souvent son texte de façon psalmodique. Expectans expectavi Dominum donne lieu à une fugue combinant deux éléments thématiques principaux (deux « sujets »). L’ample Alleluia, laudate Dominum comprend plusieurs sections contrastées, juxtaposées sans transition (un type de construction fréquent chez le compositeur), et s’achève sur une berceuse à la fois lumineuse et hiératique. Revenu à la foi orthodoxe en 1926, Stravinsky composera par la suite plusieurs œuvres religieuses, parmi lesquelles sa Messe, Canticum sacrum, Threni et, en 1966, Requiem Canticles, sa dernière œuvre achevée. Pensez à vous abonner pour découvrir d’autres vidéos France Musique !https://www.youtube.com/channel/UCiPYZkZeNbYTQZKNMlB0Gsw?sub_confirmation=1 Découvrez tout France Musique : ► Site internet - https://www.radiofrance.fr/francemusique► Espace Concerts - https://www.radiofrance.fr/concerts
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