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Philippe Manoury : États d'alerte

Name: Philippe Manoury : États d'alerte
Uploaded: 2022-05-30T17:43:06+02:00
Duration: 14 min 25 s

par francemusique

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Les percussionnistes Emmanuel Curt et Florent Jodelet jouent avec l'Orchestre national de France dirigé par Cristian Macelaru "Etats d'alerte", oeuvre composée en 2017 par Philippe Manoury.Philippe Manoury fête cette année ses soixante-dix ans (précisément le 19 juin) avec de multiples concerts et manifestations comprenant ou illustrant ses œuvres. Natif de Tulle, en Corrèze, il reçoit sa première formation de compositeur à Paris auprès de Max Deutsch à l’École normale de musique sur les conseils de Gérard Condé, puis auprès de Michel Philippot, Ivo Malec et Claude Ballif au Conservatoire. Dès l’âge de dix-neuf ans, ses compositions sont jouées, et par la suite ne quittent plus la scène des concerts et opéras. Une œuvre abondante et variée, donnée régulièrement en France comme dans les autres pays, en particulier en Allemagne.Présentation de l’œuvre par Philippe Manoury :« États d’alerte a été écrit à la demande du duo KrausFrink, qui créa l’œuvre le 21 mai 2017 à Sarrebruck. Il s’agit d’une sorte de concerto pour deux marimbas et orchestre, les deux solistes jouant également d’autres instruments. L’œuvre développe un caractère proche de l’atmosphère burlesque que l’on trouve dans les films de Buster Keaton auxquels je rends ici un hommage musical. Des moments de grandes tensions alternent avec des plages d’immobilité mais, même dans ces moments, un danger latent est toujours palpable. Les deux solistes sont comme deux fugitifs, constamment en état d’alerte, cherchant désespérément à échapper à des situations rocambolesques qui arrivent, par l’orchestre, de façon le plus souvent abrupte, démesurée et sans crier gare. Suivant en cela la conception des films de Keaton, j’ai tenu à ce que l’aspect “délirant“ de cette musique ne soit pas le moins du monde laissé à l’improvisation. Aussi, tout y est calculé avec une précision sans faille. Rien n’est laissé au hasard dans cette œuvre, que ce soit la forme générale qui suit avec précision un parcours très rigoureux, ou le détail des figures employées qui, elles aussi, arrivent suivant une logique implacable. »