Palestrina : Magnificat quarti toni
par francemusique
La Maîtrise de Radio France dirigée par Sofi Jeannin interprète le Magnificat quarti toni de Palestrina. Extrait du concert enregistré le 10 décembre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.#Palestrina #musiquesacrée #magnificat Publié Rome en 1591, trois ans avant sa mort, le Magnificat octo tonum. Liber primus témoigne de l’art de Giovanni Pierluigi da Palestrina porté son apogée. La carrire du compositeur nommé d’aprs son bourg de naissance – Palestrina prs de Rome – s’est quasiment tout entire déroulée dans la Ville éternelle, et vouée au service divin. Aprs un passage dans sa prime jeunesse comme enfant de chœur Santa Maria Maggiore, il occupe la fonction de matre de chapelle successivement dans plusieurs basiliques de la cité : Saint-Pierre et sa Cappella Giulia en 1553 (il y est entré d’abord comme matre de chant deux ans plus tôt), la Chapelle Sixtine en 1555, Saint-Jean-de-Latran jusqu’en 1560, Santa Maria Maggiore de 1561 1565, avant un retour définitif la Cappella Giulia en 1571. Il y restera en poste jusqu’ la fin de sa vie – il est d’ailleurs inhumé dans la basilique Saint-Pierre. De fait, si son catalogue compte prs de cent cinquante madrigaux, Palestrina s’est avant tout consacré la musique sacrée, au gré d’une production monumentale où figurent notamment plus d’une centaine de messes et quelque 250 motets, au travers desquels il a développé un art achevé de la polyphonie contrapuntique mise au service de la prire selon l’idéal du concile de Trente.Trente-cinq fois le compositeur-chanteur a mis en musique les paroles du Magnificat. Le Nouveau Testament situe ce cantique marial au moment de la Visitation : enceinte de Jésus, la Vierge rencontre sa cousine Élisabeth, elle-même enceinte de Jean le Baptiste, et loue dans sa prire les bienfaits de Dieu : « Magnificat anima mea Dominum » (Mon âme exalte le Seigneur). Seize de ces Magnificat « palestriniens » sont réunis dans le Magnificat octo tonum. Liber primus, dédié au pape Grégoire XIV mort en 1591. Écrits pour quatre parties vocales a cappella (alors dénommées en latin cantus, altus, tenor et bassus), ils explorent tour tour les huit tons (ou modes) ecclésiastiques latins qui organisent le répertoire grégorien : 6 quatre tons sont dits « authentes », dont la mélodie se développe au-dessus de la note finale ; quatre sont dits plagaux, dont la mélodie place la finale au centre de l’ambitus. Les huit tons sont groupés par paires : ré authente, 1er ton ; ré plagal, 2e ton ; mi authente, 3e ton ; mi plagal, 4e ton ; et ainsi de suite pour fa et sol. Douzime Magnificat du recueil, qui déroule par deux fois la série des huit tons, le Magnificat Quarti Toni est écrit sur le quatrime ton.Comme les autres pices du volume, ce Magnificat alterne le plain-chant monodique (versets impairs) et l’écriture polyphonique quatre parties (versets pairs). Une joie mystique irrigue le verset 2, figurée d’emblée par un motif de cinq notes conjointes ascendantes qui traverse t
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