Julien Clerc interprète "Souffrir par toi n'est pas souffrir" en 1975
par LePoint
Https://is.gd/kCOmlN Serge Gainsbourg qui a, en quelque sorte, provoqué cette rupture a écrit une quinzaine de chansons pour France Gall. À plusieurs reprises, il joue de son innocence et de sa (relative) candeur pour lui faire chanter des textes à double lecture. Ainsi, un an après « Poupée de cire, poupée de son » (Gainsbourg trouvait qu'elle avait un visage de poupée), il lui écrit « Les Sucettes ». Toute l'année 1966, elle chante ces paroles, un brin coquines : « Les sucettes à l'anis /D'Annie/Donnent à ses baisers/Un goût anisé/Lorsque le sucre d'orge /Parfumé à l'anis/Coule dans la gorge d'Annie/Elle est au paradis. » La chanson, bien que jugée provocante, rencontre un immense succès. Se sentant trompée, et un peu moquée pour sa candeur, France Gall stoppe, un temps, sa collaboration avec Gainsbourg. « France Gall est un personnage ambigu, déclarait l'homme à la tête de chou. Sous le couvert d'une gentillesse enfantine, elle est la seule de nos chanteuses pop à attaquer le système. France Gall, c'est Alice au Pays des Merveilles. Si vous savez ouvrir cette huître, vous y trouverez la perle… Sinon vous tomberez sur une moule ! »
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