Réalisé par Camille Mallécot et Tiffany Szadek
Georgio est de retour avec un second album intitulé "Héra" ! En attendant, le rappeur parisien répond à toutes nos questions sur ce nouvel opus !
Nous avons eu la chance d’écouter le nouvel album de Georgio, « Héra », en avant-première. Le jeune rappeur nous en dit plus sur les morceaux forts qui rythment cet opus, à première vue assez sombre et mélancolique. Il nous fait aussi part de ses goûts musicaux du moment…
LE SECOND ALBUM DE GEORGIO SORTIRA LE 4 NOVEMBRE !
A seulement 23 ans, le rappeur parisien Georgio est très loin des clichés du rap game. Natif du 18ème arrondissement, il ne joue pas dans la provocation et préfère la mélodie à l’egotrip. Avec un premier album autoproduit en 2015 intitulé « Bleu Noir », Georgio a su séduire le grand public.
Save the date, Georgio sera en concert le 24 mars 2017 à L’Olympia !
Pourquoi avoir choisi le nom « Héra » pour ton album ?
Je voulais un prénom pour titre d’album. J’aime bien quand c’est des noms de ville ou des prénoms pour les chansons. « Héra » ça faisait vrai prénom et en même temps ça représente l’amour, les bonnes énergies, l’espoir, la féminité…
GEORGIO ABORDE LE THÈME DE LA PROSTITUTION
Peux-tu nous parler de ton titre « Du bout de mes 10 doigts » ?
C’est un morceau pour dire que je me crée mon propre monde avec mes idées, mes convictions, mes envies et mes relations. C’est un morceau essentiellement sur l’amitié.
Le titre « Héra » est déjà un tube, c’est une sorte de road-trip nocturne pour toi ?
Carrément ! C’est un morceau que j’ai écrit de retour de voyage. Il y avait vraiment une envie d’exprimer un peu le voyage, l’amour… Un road-trip, ça marche grave ! Moi j’aime bien le définir comme une hymne à la vie aussi, au bon-vivant !
« Svetlana et Maïakovski » parle de prostitution, pourquoi avoir abordé ce thème ?
Moi je suis fasciné par la Russie et j’avais envie d’un morceau froid, hivernal. En même temps je suis un peu un féministe caché. Il y avait cette idée de femmes sur les trottoirs pendant l’hiver et aussi toute la désillusion que peuvent avoir certaines femmes de l’Est à qui on peut promettre un bel avenir.
« Ici-bas » aborde le thème de la fin et de la mort. Peux-tu nous en parler ?
Comme dirait l’ancien, c’est un puzzle de mots et de pensées. C’est presque un recueil de phases de vie et d’envies. J’ai pas de titre et je l’ai appelé « Ici-bas » parce que c’est un constat de tout ce que j’avais envie de dire sur moi, sur mes proches, sur la vie, sur les autres.
HÉRA, « UN ALBUM D’ESPOIR SUR UN FOND DE RÉALITÉ »
Malgré un album plutôt noir, ce qui en ressort c’est l’espoir, dis nous en plus
C’est un album de combat, d’amour, d’énergies positives et d’espoir sur un fond de réalité, et donc de mélancolie. Parce qu’on va pas me la faire, je ne suis pas naïf. Le monde il est tel qu’il est et il est pas rose.
Qui t’inspire le plus musicalement ?
C’est le premier album de Alt-J, je crois que c’est « An Awesome Wave ».
Qu’est-ce que tu écoutes en boucle en ce moment ?
Alors c’est un morceau du dernier album de Leonard Cohen qui est sorti vendredi. Donc c’est tout nouveau et depuis que j’ai écouté l’album c’est vraiment le morceau qui ressort et que j’écoute énormément, c’est « Living the table ».
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