Denise Chaila pourvoyeuse d’un hip-hop grand angle et irrévérencieux
par telerama
Actualité Pour son premier concert français à Orléans, elle a aimanté les spectateurs, entourée d’un groupe au groove contagieux et grand angle, entre hip-hop cool et afro-beat en héritage du Nigérian Fela Kuti. La voici de retour à Paris au festival Pitchfork (le 16 novembre à la Gaité lyrique, complet), où elle devrait sans problème se faire remarquer.Ascendants Elle naît dans le district de Chikankata-Mazabuka, dans le sud de la Zambie, et s’envole à l’âge de trois ans pour Limerick, dans le sud-ouest de l’Irlande, où son père médecin a trouvé un poste à l’hôpital. Une première scène en 2016, à la Dolan’s Warehouse, le club le plus réputé de Limerick. Elle y déclame Isn’t dinner nice ? Ce spoken word, « traitant de la culture du viol, du harcèlement et de la bravoure nécessaire pour y faire face », qui lui avait déjà valu d’être invitée sur le disque Let the dead bury the dead (2015) du groupe Rusangano Family, ne plaît pas à tout le monde dans la salle. Mais cette expérience la conforte dans l’idée que « le hip hop est l’endroit où l’on peut être irrévérencieux.» Une mission qu’elle poursuit sur son premier EP, Duel citizenship (2019).Signe particulier « Je me vois comme une geek, autant influencée par la rappeuse Lauryn Hill et son album The Miseducation (1998) que par l’heroic fantasy de Harry Potter et les légendes celtiques. Et je suis aussi une lesbienne africaine vivant en Europe. Comme je l’ai appris à l’école, j’utilise quelques mots de gaélique irlandais dans mes textes. » Voilà ce qui s’appelle une identité culturelle en mouvement.Mais encore… Le vénérable quotidien The Irish Times, plus fort tirage en Irlande, l’a classée parmi « les cinquante personnalités à suivre en 2020 »…
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