Chostakovitch : Concerto pour violoncelle n°1 en mi bémol majeur op 107

par francemusique

Le violoncelliste Edgar Moreau joue le Concerto pour violoncelle n°1 en mi bémol majeur op 107 de Chostakovitch accompagné par l'ONF sous la baguette de Andrés Orozco-Estrada. Extrait de concert enregistré le 7 novembre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique. #EdgarMoreau #violoncelle #ChostakovitchComposé entre le 20 juillet et 1er septembre 1959 à Komarovo (Golfe de Finlande) ce concerto fut joué en création le 4 octobre 1959 par Mstislav Rostropovitch et l’Orchestre philharmonique de Leningrad dirigé par Evgueni Mravinski. Chostakovitch dédia ce concerto au violoncelliste. La collaboration entre Mstislav Rostropovitch et Dmitri Chostakovitch est l’une des rencontres les plus importantes de la musique russe. Le violoncelliste fut d’abord l’élève du compositeur au Conservatoire de Moscou. Ils deviennent ensuite amis, se produisant sur scène, notamment dans la Sonate pour violoncelle et piano (1934) de Chostakovitch. À l’été 1959, quelle n’est pas la surprise de Rostropovitch lorsque le compositeur se met tout à coup au piano et lui fait l’honneur d’un tout nouveau concerto, sans lui en avoir jamais parlé !Le début du Concerto pour violoncelle n°1 est inoubliable. Sur un rythme de quatre notes, l’œuvre entre directement dans le vif du sujet. Rapidement, l’instrument soliste tisse un lien privilégié avec le cor solo, dans un dialogue tour à tour vif, cruel et surprenant. Afin de ne pas couvrir le violoncelle, Chostakovitch utilise un petit orchestre, qu’il manie avec humour et vivacité (notamment les timbales). Pour les amoureux de la musique du compositeur, le thème initial pourra évoquer celui du tragique Quatuor n°8, où Chostakovitch utilise en notes musicales ses initiales D.S.C.H., témoignant de la dimension puissamment personnelle de l’œuvre. Cet Allegro possède une impressionnante dimension obsessionnelle.Le deuxième mouvement apporte un contraste saisissant. Commençant par les cordes, il déploie un chant tragique, le violoncelle s’épanchant dans une longue berceuse rehaussée de touches de célesta. Le troisième mouvement est une vaste cadence d’une redoutable difficulté technique. Sur un rythme de plus en plus rapide, le soliste a tout loisir de montrer sa virtuosité jusqu’à l’explosion du dernier mouvement. Très dramatique, ce Finale permet une récapitulation des idées musicales entendues auparavant, à la manière de la Symphonie Concertante que Rostropovitch avait commandée à Prokofiev et que Chostakovitch admirait. Dans ce flot jubilatoire, le compositeur se permet quelques allusions ironiques à une mélodie géorgienne que Staline admirait, tout en signant une époustouflante conclusion. Pensez à vous abonner pour découvrir d’autres vidéos France Musique !https://www.youtube.com/channel/UCiPYZkZeNbYTQZKNMlB0Gsw?sub_confirmation=1 Découvrez tout France Musique : ► Site internet - https://www.radiofrance.fr/francemusique► Espace Concerts - https://www.radiofrance.fr/concerts► Newsletters - https://www

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux