Benjamin Epps, rappeur au flow qui swingue et qui tape à surveiller
par telerama
À 25 ans, ce rimeur à la tête bien faite et au débit tranchant, est actuellement en tournée pour accompagner son Ep « Fantôme avec chauffeur ». Nous l’avons rencontré au festival Hop Pop Hop d’Orléans en septembre dernier.Actualité Voilà qui n’est pas donné à tous, il a entamé en juillet dernier une tournée de plus de trente dates, avec seulement deux EP à son actif. Son charisme, à la scène comme à la ville, explique cela.Ascendants Il naît à Libreville, au Gabon, le 9 avril 1996. « J’ai eu la chance d’avoir trois frères rappeurs qui rapportaient des disques à la maison. » Parmi les chansons qu’il a « saignées » enfant : celles de Lino, auteur avec son duo Ärsenik ou en solo, d’albums à la fois sombres et drolatiques. Signes particuliers Un rap « à l’ancienne », c’est à dire garanti sans Autotune. Un flow qui swingue et qui tape, à la façon d’un boxeur cubain dansant sur le ring, qui s’apprêterait tranquillement à mettre la pâtée à tous les champions américains ou français. Son phrasé musical, comme autant de respirations et d’expirations calquées sur des notes jazz, ainsi que sa tessiture, font assez souvent penser au new-yorkais Biggie Small (1972-1997). D’ailleurs il s’en réclame. On pense aussi au Français Ill , qui avec ses complices Cassidy et Hi-Fi, au sein du groupe X-Men, initia au milieu des années 1990 une nouvelle façon de rapper en français, plus fluide et désenchantée, ouvrant la voie à des stars actuelles comme Oxmo Puccino ou Booba. Mais encore… Quand lui on lui demande de définir sa musique , les deux premiers mots qu’il lâche sont « arrogante » et « compétitive ». Vous l’avez compris, ce tchatcheur faisant rimer « tu viens d’où » et « fuck tes questions, j’ai d’l famille chez les hindous » est un pugiliste.
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