Bach : Messe en si BWV 232 (Leonardo García Alarcón, Mariana Flores, Julian Prégardien...)
par francemusique
Leonardo García Alarcón dirige l'Orchestre philharmonique de Radio France et le Choeur de Radio France dans la Messe en si de Bach, avec Mariana Flores, Marianne Beate Kielland, Paulin Bündgen et Julian Prégardien.L’œuvre d’une vie ? Littéralement. La gestation de la Messe en si mineur s’étale sur trente-cinq ans, de 1714 à 1749, et continue bien après la mort du compositeur Jean-Sébastien Bach en 1750. En 1724, Bach dirige lui-même un des mouvements du Sanctus pour chœur à 6 voix et orchestre, le jour de Noël à l’église Saint-Thomas de Leipzig. Dix ans auparavant, en 1714, à Weimar, il a composé sa Cantate BWV 12 « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen », dont l’ouverture deviendra le « Crucifixus » de la Messe en si mineur, un des sommets émotionnels de toute la messe. Toute sa vie, Bach compose, sans le savoir, des fragments de son immense Messe en si mineur dissimulés dans ses cantates : le « Laudamus te » provient de sa Cantate BWV Anh. I 14 « Sein Segen fliesst daher wie ein Strom » (1725), le « Et expecto » provient de la Cantate BWV 120 « Gott, man lobet dich in der Stille » (1730), etc. Cette Messe en si mineur est le fruit du principe dit de parodie : appliquer des paroles nouvelles sur de la musique qui a été pensée pour d’autres mots. Ce principe était fréquemment utilisé, et ce n’est qu’après Bach que le concept de parodie musicale, voire de reprise, est apparu dans une lumière défavorable. C’est en revanche en 1733 que le grand projet de mise en musique de la messe catholique voit le jour. Il faut savoir que la présence des cinq épisodes (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus et Agnus) est propre aux catholiques. Les luthériens quant à eux composaient des Missae, avec uniquement le Kyrie et le Gloria. Bach écrit en 1733 une Missa pour l’envoyer à l’électeur de Saxe, Friedrich August II, à Dresde, en sollicitant le titre de Kapellmeister de la cour de Saxe (titre qu’il reçoit en 1736). Avec cette Missa, Bach confirme sa vision esthétique, religieuse et musicale, au sein du débat souvent houleux entre piété et orthodoxie dans la religion luthérienne : il montrera toute sa vie une affection toute particulière pour l’intime spiritualité de la piété dont la musique est le parfait véhicule.Johann Sebastian BachMesse en si mineur BWV 232Mariana Flores sopranoMarianne Beate Kielland mezzo-sopranoPaulin Bündgen contre-ténorJulian Prégardien ténorAndreas Wolf baryton-basseChœur de Radio FranceThibaut Lenaerts chef de chœurOrchestre Philharmonique de Radio FranceLeonardo García Alarcón direction- Kyrie et GloriaKyrie eleison Christe eleison Kyrie eleison Gloria in excelsis Et in terra pax Laudamus te Gratias agimus tibi Domine Deus Qui tollis peccata mundi Qui sedes ad dexteram Patris Quoniam tu solus sanctus Cum Sancto Spiritu- CredoCredo in unum Deum Patrem omnipotentem Et in unum Dominum Et incarnatus est Crucifixus Et resurrexit Et in Spiritum Sanctum Confiteor Et expecto- SanctusSanctus- Osanna, Benedictus, Agnus Dei, Dona nobis pacemOsanna Benedictus Osanna Agnus Dei Dona nobis pacem
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Cette touriste cherche depuis des jours sa chienne perdue à l’aéroport Charles-de-Gaulle
24 novembre 2024 - leparisien