Quatre jurés du prix Victor Rossel expliquent pourquoi ils ont aimé les cinq livres finalistes
par Le_Soir
Ce fut une soirée de délibération difficile pour les neuf jurés du prix Victor Rossel. D’abord, il y avait près de cent livres à examiner, la production était abondante cette année. Ensuite, il y avait beaucoup de bons livres à départager. Difficile mais, n’ayez crainte, s’il y a eu des controverses et des débats, tout s’est passé dans la meilleure des ambiances, dans le respect des avis de chacun, dans l’honnêteté et dans l’indépendance la plus totale. C’est que, comme l’a dit une des jurées, « on a parfois l’impression qu’on n’a pas lu le même livre ».Vous savez comment cela se passe : le jury élimine, gratte, ôte pour ne rester qu’avec la crème de la crème. Et là encore, il a fallu argumenter, débattre, parfois accepter que le titre qu’on défend ne recueille pas la majorité. Mais c’est bien pour cela que les jurés sont neuf : Michel Lambert, Jean-Luc Outers, Ariane Le Fort, Thomas Gunzig, Caroline De Mulder, Hedwige Jeanmart, tous précédents lauréats du prix Rossel, plus le signataire de ces lignes, responsable des Livres du Soir, plus deux libraires : Julie Fraiture, de Livre aux trésors à Liège, et Xavier De Ridder de Bleu d’encre à Uccle.Des arguments sont lancés : « Un regard sensible sur notre humanité » ; « J’ai relu certains passages qui me bouleversent » ; « Cela m’est tombé des mains » ; « J’ai beaucoup aimé le sujet, l’enquête, ce qui m’agace c’est que l’auteur se mette en scène » ; « L’écriture en vers donne du rythme au récit, elle n’est pas gratuite » ; « Tous les thèmes en vogue y sont repris, pitié ! », « Des nouvelles jouissives » ; « Un objet curieux » ; « C’est un livre qui s’enlise » ; « On sent le plaisir de raconter »… Au fur et à mesure des discussions, cinq livres se sont, parfois difficilement, imposés.
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