La grossièreté féminine, un pas de plus vers l'égalité ? Notre (putain d')enquête
par elle
La grossièreté féminine, un pas de plus vers l'égalité ? Selon une étude 67 % des filles millennials disent des gros mots au bureau, autant que leurs collègues masculins du même âge (66 %). Au XIXème les jurons, le parler haut, le rire fort, les chansons paillardes... sont des privilèges masculins tandis que les femmes n'ont pas le droit aux gros mots. Anne-Marie Sohn Si on pourrait réprouver ce relâchement de langage, il faudrait que ce soit pour les deux sexes, hors ça n'est pas le cas. La rappeuse féministe Chilla se voit constamment reprocher les gros mots qu'elle glisse dans ses chansons. Pour avoir lâché un modeste « shit » à la télé, Hillary Clinton a été crucifiée par la chaîne Fox News. Florence Lautrédou,psychanalyste Pour alerter sur les inégalités de genre, le collectif militant FCKH8 a réalisé une vidéo mettant en scène des fillettes déguisées en princesses... et jurant comme des charretiers. La grossièreté féminine est dans la vague du mouvement #MeToo. Un moyen de dire stop et de renvoyer l'agressivité vers l'autre. Se lâcher verbalement et parler 'viril' est aussi une intelligence de l'adaptation au milieu.
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