Virginie Linhart, des images et des visages
par franceculture
Les mots et le silence, le collectif et l’intime sont les thématiques que développe la documentariste Virginie Linhart de film en film. Au centre de la démarche, le rôle des archives et des témoignages. Pour le film "Les marches de la mort", il s’agissait d’utiliser le peu de photos et de films de cette époque pour mettre en lumière un épisode méconnu de l’Histoire.À partir de l’été 1944, le IIIe Reich est pris en étau entre les Soviétiques à l’Est et les Américains et les Anglais à l’Ouest. Des camps des Pays Baltes jusqu’à Auschwitz-Birkenau, puis, entre l’été 1944 et l’hiver 1945, d’Auschwitz-Birkenau jusqu’au territoire austro-allemand, les évacuations des détenus des 500 camps éparpillés dans toute l’Europe centrale et orientale se déroulent de manière chaotique. À pied, en camion, en train et parfois en bateau, près de 700 000 prisonniers sont déplacés de camp en camp pour s’éloigner de l’avancée des Soviétiques et continuer à participer à l’effort de guerre.La documentariste et le chef opérateur décident de refaire le trajet aux mêmes saisons. Il n’existe pas de comptabilité exacte du nombre de victimes de ces Marches de la mort, mais on estime que près de 30% des personnes déplacées n’ont pas survécu, succombant à la faim et au froid, voire abattues en chemin.Autre facette de son travail : les portraits de grandes personnalités féminines. Que ce soit Simone de Beauvoir, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve ou même Brigitte Macron, le point commun est le symbole d’émancipation féminine, l’indépendance d’esprit et l’affranchissement des codes entre modernité et tradition.Olivia Gesbert invite à sa table Virginie Linhart, documentariste et écrivaine. Son film "Les marches de la mort. Printemps 1944-Printemps 1945" est projeté au Mémorial de la Shoah et sera diffusé sur Arte le 25 janvier. Au Fipadoc à Biarritz, elle présente "Deneuve, la reine Catherine", en avant-première le 19 janvier.
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