Léonard de Vinci à l’épreuve du marché de l’art
par franceculture
Déniché en Louisiane par un chasseur d'oeuvres dormantes, le "Salvator Mundi", dont l'attribution à Léonard de Vinci fait débat, a connu une odyssée aux enjeux artistiques, économiques et géopolitiques immenses. Le documentaire "The lost Leonardo", en salles ce mercredi 26 janvier, retrace l'histoire de ce mystérieux tableau.Art, argent, pouvoir : ce tableau a suscité de nombreuses passions lors des différentes étapes de son périple. Reconnu comme authentique par certains spécialistes, renié par d'autres, le "Salvator Mundi" fait l'affaire d'une escroquerie entre un marchand d'art suisse et un oligarque russe avant d'exploser le record du tableau le plus cher vendu en salles d'enchères. Adjugé à 450 millions de dollars par Christie's, le tableau devient la propriété du prince héritier d'Arabie Saoudite avant de disparaître à nouveau.La galeriste Nathalie Obadia rappelle que l'envergure du tableau est mondiale. Lors de ses péripéties, il est aussi passé par notre pays lors de la grande retrospective De Vinci : "L'enjeu est effectivement géopolitique, et alors qu'en France nous étions étrangers à cette histoire, nous nous sommes retrouvés au coeur des négociations ..." De son premier achat à 1175 $ en Louisiane en 2005 à sa dernière vente pour 450 millions de dollars en 2017, le "Salvator Mundi" est avant tout une histoire de communication et de publicité, comme le précise le journaliste Antoine Harari : "C'est aussi ça, ce tableau, peut-être le meilleur marketing jamais réalisé."Le tableau devient au final un totem, le symbole efficace d'un pouvoir. Natahlie Obadia remarque d'ailleurs que les deux derniers acheteurs se ressemblent : "Ils ont des ego démesurés, et ils veulent être les maîtres du monde chacun à leur manière, en acquérant certains biens, certains tableaux qui sont le symbole de cette toute puissance."Olivia Gesbert invite à sa table le journaliste Antoine Harari qui dévoile bien combien les mondes de l'art et de la finances sont proches, et la galeriste Nathalie Obadia qui éclaire pour nous les règles du marché de l'art.
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