Bande Annonce "La Révolution n'aura pas lieu"
par forumdesimages
Que reste-t-il de la révolution ? Et maintenant, que fait-on ? En prenant comme point de départ des films sortis ou réalisés en 1968, nous tenterons de répondre à ces questions en plusieurs chapitres : les films de lutte, les hommes qui disent non et les films-lucioles contemporains – soit la contre-culture en 2018.LUCIOLES D’HIER ET DE DEMAINPrendre une pierre ou un pavé hier, braver l’interdiction de chanter ou de surfer sur internet aujourd’hui, telles sont quelques représentations – forcément réduites – du personnage en état de résistance. Certes, le non et la colère sont inscrits dans la révolte, tout comme la désobéissance, la résistance naturelle, l’énergie de partir, l’envie de tourner le dos aux hostilités, de donner un coup de pied dans le tas, de tout casser ou de tout laisser tomber, bref de dire « merde » ! Ou comme l’écrit Georges Didi-Huberman dans « Survivance des lucioles » : « Dire oui dans la nuit traversée de lueurs, et ne pas se contenter de décrire le non de la lumière qui aveugle. »RÉVOLTE, RÉVOLUTIONSaisissons-nous du souffle, déjà lointain, qui inspire le cinéma depuis mai 1968 et les années qui ont suivi. Le cinéma politique américain ou européen, le mouvement du Free cinema (If…) mettent en scène des figures de luttes (Norma Rae, Aquarius) ou des héros chamboule-tout (La Salamandre). Au jeu classique des « fictions de gauche » (Pride) s’ajoute celui du cinéma qui rue dans les brancards, érotique, punk, catastrophiste (La Merditude des choses, Vixen !), qui se saborde lui-même. Lucioles d’hier et de demain, insoumis, libertaires, rebelles ou simples « aquoibonistes » côtoient dans cette programmation des figures de révoltés purs et durs (qui recherchent la beauté, dans la vie comme dans la mort) dans un joyeux bordel cinématographique.
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