Alain Chabat dans "Incroyable mais vrai” : “Ce n'est pas grave si tout le monde ne rigole pas !”

par telerama

Éternel nul du paysage audiovisuel français, Alain Chabat papillonne de comédies romantiques​ en films d’auteurs, flirtant même avec la superproduction hollywoodienne, depuis trois décennies.La période américaine du réalisateur Quentin Dupieux, il l’a goûté en 2014 avec Réalité, tourné à Los Angeles. Il y interprète un caméraman d’une émission culinaire câblée, qui se rêve en nouveau John Carpenter, poussé à trouver le cri de terreur ultime par son producteur - incarné par un Jonathan Lambert démoniaque n’ayant rien à envier au Tom Cruise accro au Diet Coke de Thunder Tropic.L’ex-vedette en clair de la chaîne cryptée se pose pour la seconde fois sur la branche du cinéma barré du metteur en scène / DJ / compositeur avec Incroyable mais vrai, un film où il est question d’immobilier francilien, de PME et d’électronique embarquée… Coup de pompe du réalisateur barbu ? Il n’en est rien. Si les thèmes abordés sont d’un classicisme suspect - la peur de vieillir et la vitalité sexuelle ad vitam aeternam - ce film, forcément court et loufoque, traite ces sujets avec décalage et justesse à l’aide d’un casting prestigieux certes mais convaincant.Celui qui aimerait vivre dans Les Blues Brothers, film culte à ses yeux, se confie sur le cinéma de proximité de Dupieux, sur ses partenaires à l’écran, et sur ce qui a été tout le long du XXe siècle le rêve ultime pour toute famille équilibrée et bien portante, le pavillon de banlieue.

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