VIDÉO. Sandrine Kiberlain : « Dans un premier film, on met tout ce qu’on est »
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Actrice française renommée et primée, Sandrine Kiberlain passe pour la première fois de l’autre côté de la caméra. Elle signe son premier long-métrage, « Une jeune fille qui va bien », dont la sortie en salle est prévue ce mercredi 26 janvier. Nous l'avons rencontrée à l'occasion de sa venue au siège de Ouest-France, à Rennes.En plein été 1942, à Paris, Irène (interprétée par Rebecca Marder, benjamine de la Comédie française), une jeune femme juive et française âgée de 19 ans, se passionne pour le théâtre et rêve d'intégrer le Conservatoire. « Mon film raconte la guerre sans la montrer, détaille la réalisatrice. J’ai choisi de traiter cette période historique autrement, par le regard et l'élan d'une jeune fille de 19 ans qui ne sait rien de ce qui va être son lendemain alors que le spectateur sait tout. »De l’héritage à la fiction« Un premier film, on met tout ce qu’on est dedans », concède Sandrine Kiberlain. Car son premier long-métrage s'inspire de sa propre histoire familiale : en 1933, ses quatre grands-parents, juifs, ont dû fuir la Pologne et se réfugier en France. « Ils m'ont souvent dit qu'ils gardaient des souvenirs très beaux de cette époque où ils étaient cachés, confie l’actrice. Des souvenirs de vie et d’humanité très forts, parce qu'ils ont été sauvés par des gens exceptionnels. »Avec ce premier film, Sandrine Kiberlain rend ainsi un vibrant hommage à sa famille, symboliquement, mais aussi visuellement, avec notamment ce ruban rouge, noué autour du cou d'Irène. « Le ruban rouge, c'est un ruban que ma grand-mère me donnait toujours et qui conjure le mauvais sort, explique-t-elle. J'en ai donné un à toute l'équipe, le premier jour de tournage, et il n'a pas quitté mon scénario. »
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