VIDÉO. « La couleur de peau n'est pas un critère littéraire » : rencontre avec Mohamed Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021

par Ouest France - La sélection de la rédaction

À 31 ans, l'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a remporté la plus prestigieuse des récompenses littéraires francophones. Son quatrième roman, « La plus secrète mémoire des hommes », publié aux éditions Philippe Rey - Jamsaan, a été désigné Prix Goncourt 2021 le 3 novembre dernier.Originaire de Diourbel, à 150 km de Dakar, Mohamed Mbougar Sarr est arrivé en France lors de son entrée en classe préparatoire littéraire. Mais son amour pour les lettres lui a été transmis par l'oralité, dès son enfance : « J'ai entendu beaucoup de contes qui m'étaient racontés par les femmes de ma famille, confie le jeune auteur. Et c'est peut-être de ces contes-là que m'est venu l'envie d'entendre et de raconter des histoires. »Lire aussi : RENCONTRE. « Un Goncourt noir, je rêve que cela soit banal »Autour de ses vingt ans, Mohamed Mbougar Sarr se lance dans l'écriture. Son premier roman, « Terre ceinte », publié aux éditions Présence africaine, reçoit en 2015 le prix Ahmadou-Kourouma au Salon du livre de Genève. « On semble parfois être venu au monde pour faire ça, pour aimer la littérature. C'est peut-être mon cas ? », s'interroge-t-il.Premier écrivain d'Afrique subsaharienne à remporter le Prix Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr ne s'offusque pas des étiquettes qu'on lui attribue, à condition que celles-ci ne l'enferment pas dans une case. « Quand l'origine sert à tout expliquer, on rate énormément de choses qui traversent une œuvre, regrette-t-il. Dans le cadre des écrivains ou des artistes africains, le simple fait qu'ils soient africains ne devrait jamais suffire à expliquer leur travail. »

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