Suis sentie coupable de ne pas visiter mes parents
par CmavieTV
Bernard Bally - Lorsque j'ai dit à mes parents que je ne pouvais pas leur rendre visite ce week-end, je me suis sentie coupable. Est-ce normal ? Êtes-vous de ceux qui ne peuvent rien faire sans que papa et maman soient d'accord ? Pour qui la visite du week-end est un devoir incontournable ? Alors, il est temps de revoir votre relation avec eux ! Vous connaissez peut-être cette remarque de certains parents : Après tout ce qu'on a fait pour toi... ou encore : Serais-tu assez ingrate pour nous oublier, même pour un week-end ? Tout se passe comme si vous leur deviez quelque chose en retour de leur amour. En une phrase : leur amour n'est pas gratuit ! Vous êtes à leur merci , c'est le cas de le dire. Et dans cette situation, vous risquez de ne jamais en faire assez. Mais avant d'aller plus loin, laissez-moi vous poser une question : lorsque vous avez quitté vos parents pour prendre votre indépendance, ou pour vous marier, avez-vous eu conscience de franchir une étape, de couper le cordon ombilical avec eux ? C'est le cours normal de la vie. Attention ! Je ne dis pas de les oublier, de les abandonner. Mais vous êtes devenue adulte à part entière. Malheureusement, il y a des parents pour qui leurs enfants sont leur raison de vivre. Ils ne peuvent pas les voir partir sans réagir. Ils manquent de maturité. Ils feront tout pour se rendre indispensables à votre nouvelle vie, comme si vous n'étiez pas capable de vous débrouiller toute seule. Ils feront votre lessive, ou toute autre tâche indispensable à votre vie. Mais gare à vous si vous ne répondez pas à votre tour à leurs attentes ! Ils vous feront sentir que votre comportement n'est pas correct. Donc vous vous êtes sentie coupable, avez-vous dit. Ce qui est pratique pour vos parents, c'est que cette relation fondée sur le devoir, ça marche tout seul. Vous avez intégré cela depuis tellement longtemps ! Vous avez même appris que les enfants doivent honorer leurs parents. Vous voilà piégée. Pour ce fameux week-end, vous aviez un beau projet. Vous vous réjouissiez d'avance de vivre un espace de liberté bienvenu parmi vos nombreuses obligations. Eh bien non, vous n'avez pas droit à ce plaisir... Il est temps de réaliser que vous n'êtes plus sous l'autorité de vos parents, et qu'une relation d'adulte à adulte est fondée sur le respect de la liberté de chacun. Si elle est inspirée par des devoirs et des obligations, vous avez un problème. Je connais des personnes qui, séparées de leurs parents par des milliers de kilomètres, imaginent encore presque chaque jour devoir se soumettre à ce que voudrait papa ou maman. Comme s'ils devaient obéir à une loyauté invisible. Ils ne sont toujours pas libres ! Honorer ses parents, c'est leur donner du poids, reconnaître qu'ils ont été importants pour vous. Vous les aimez pour ce qu'ils sont et vous ont donné. Cet amour vient du coeur, il est libre et spontané. Cependant, si leur amour vous emprisonne dans leurs projets et vous infantilise, je vous conseille de ne pas en rester là. Vous avez besoin de reprendre la maîtrise de votre vie, donc de redéfinir les limites de votre espace. Il est trop petit, vous risquer d'étouffer. Vos parents ont pris trop de place. Inconsciemment, ils freinent ou bloquent l'accès à votre propre indépendance et maturité. En conclusion, réfléchissez à la loyauté que vous avez envers eux. Est-elle ouverte, libre, créatrice de vie ? Ou au contraire, enfermante, contraignante, basée sur la crainte ? Nous sommes créés pour la vie et la liberté, et non pour la servitude. Le fait même que vous ressentiez de la culpabilité devrait vous alerter sur la motivation profonde de vos actes. Vous pouvez alors vous demander : est-ce que je suis vraiment coupable envers eux, ou est-ce que je fixe un cadre à l'amour que j'ai pour eux, afin d'être moi-même et de me respecter ?
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